De tous les candidats qui pourraient fausser les calculs de la junte, un émerge : Ahmed Ould Daddah. Six candidats se sont présentés à la magistrature suprême en Mauritanie avant que le délai de trois jours fixé par le Conseil constitutionnel expire. Ils devront présenter leurs programmes aux quelque 1.2 millions électeurs mauritaniens dès demain. Seront-ils plus convaincants que le chef de la junte militaire général, Mohamed Ould Abdelaziz, le candidat de l'Union pour la République (UPR), parti au pouvoir depuis le coup d'Etat du 6 août 2008, qui fait campagne déjà ? Un autre haut officier militaire a déposé sa candidature. Il s'agit du cousin germain du premier : Ely Ould Mohamed Vall qui avait réussi une transition en douceur en 2005 et la préparation d'une élection en 2007 sans s'y présenter. Son slogan actuel est «Ehlou Meketa adra Bichiabiha». Les opposants du dernier putsch rassemblés dans le Front national pour la défense de la démocratie (FNDD) ont choisi pour candidat l'ancien président du Parlement, Messaoud Ould Boulkheir. Ce dernier avait auparavant défendu la thèse d'un candidat unique pour le Front contre l'ex-chef de la junte militaire, le général Mohamed Ould Abdel Aziz. Jemil Ould Mansour, président d'un parti de la coalition, Tewassoul, a présenté sa candidature marquant le point d'être le premier islamiste à se présenter à la présidentielle mauritanienne. De tous les candidats qui pourraient fausser les calculs de la junte, un émerge : Ahmed Ould Daddah. Il s'est présenté à toutes les présidentielles organisées depuis les années 90. En mars 2007, il espérait devenir président avec les plus de 47% qu'il a obtenus. Mais Messaoud Ould Boulkheir qui avait obtenu 8% avait choisi le camp de Cheikh Abdallahi.Dernier candidat annoncé, l'ambassadeur de Mauritanie au Koweït et député de Kobeni, Hamadi Ould Meimou. Il a déposé sa candidature hier matin. Ce dernier n'a pas été à l'accueil de Ould Abdel Aziz lors de sa dernière visite à Kobeni. Qui de ces six postulants sera le locataire du Palais ocre le 18 du mois en cours ou plus tard, un mois après, si un deuxième tour s'impose ?