L'Institut algérien de normalisation (IANOR) figure aujourd'hui parmi les Top 50 au niveau de l'organisation internationale de normalisation ISO. Et ce après avoir occupé la 104e place. C'est ce qu'a fait savoir, hier, M. Mohamed Chaieb Aissaoui, directeur général de l'IANOR lors d'une conférence de presse animée à l'occasion de la journée mondiale de normalisation. «Agir sur le changement climatique par les normes» est l'intitulé de cette rencontre à laquelle ont pris part des représentants de différents départements ministériels. L'Algérie étant signataire de la convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques et du protocole de Kyoto a engagé un grand travail en ce sens. Elle s'attelle même à mettre en place des politiques nationales pour réduire les effets des variations climatiques pour mieux s'y adapter, indique le conférencier, précisant sur sa lancée que cela se fait par le biais d'une meilleure utilisation de l'énergie, la substitution des combustibles, le développement des énergies renouvelables entre autres moyens exigés par la nouvelle donne politique et économique mondiale. Pour relever ce défi, le respect des «normes» techniques constitue l'instrument essentiel devant appuyer la mise en œuvre des pratiques d'efficacité, selon M. Aissaoui, faisant savoir à titre illustratif que l'Algérie a élaboré aujourd'hui 22 normes nationales et il lui reste une dizaine seulement à effectuer. L'Algérie étant membre «actif» au sein des trois organisations internationales de normalisation, à savoir la commission électronique internationale CEI, l'organisation internationale de normalisation ISO et l'union internationale des télécommunications UIT est consciente de l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre.Ce qui l'oblige en conséquence à prendre en compte les changements climatiques dramatiques qui sont annoncés, vu que le monde scientifique dans son ensemble prédit d'importantes contraintes de développement, économiques, sociales et environnementales sur notre planète. A cet effet, explique le conférencier, les normes techniques se présentent comme un moyen pour atténuer les changements climatiques tout en ayant le potentiel de réduire leurs effets dans le futur au fur et à mesure du développement et de la maturation de nouvelles technologies. Comment y procéder ? M. Aissaoui indique que le gouvernement applique une politique qui exige le respect de ces normes que ce soit en termes de conception de l'habitat et du développement de l'investissement économique réduisant l'émission du carbone. A l'exemple des centrales électriques, les cimenteries entre autres activités devant absolument tenir compte à l'avenir de cet aspect, déclare-t-il certifiant que la part de l'Algérie en termes de pollution environnementale est vraiment « insignifiante » comparé aux pays industrialisés. Les entreprises algériennes respectent-t-elles ces normes ? Le conférencier confirme que déjà pour engager le marché économique mondial il faut impérativement respecter ces normes. C'est d'ailleurs l'une des exigences de l'OMC et de l'UE que l'Algérie doit prendre en considération. Ce qui signifie qu'au plan national, le gouvernement fait lui aussi, dira-t-il, un travail allant dans ce sens en révisant à chaque fois sa législation, et ce en encourageant aussi les habitations intelligentes, les écolabel…et tout ce qui pourrait protéger au mieux l'environnement et par ricochet le capital humain. A ce propos, M. Aissaoui fera savoir que l'année dernière le nombre d'entreprises certifiées ISO était de l'ordre de 700 et cette année il a atteint normalement les 1000 entreprises. A ce titre, M. Belkacem Djaballah divisionnaire chargé de la qualité et de la sécurité industrielle auprès du ministère de l'industrie fera savoir que plus de 400 entreprises activant dans divers secteur public et privé ont bénéficié d'une aide de l'Etat dont le plafond ne dépasse pas les 2 millions de dinars pour se mettre aux diapason des normes des systèmes intégrés, ISO et autres.