Quelques jours après la consécration de l'équipe nationale de basket-ball sur chaises roulantes en Afrique du Sud, où l'Algérie a battu en finale l'Afrique du Sud (77-72), le DTN, Debiane, revient, dans cet entretien, sur le parcours de l'EN, les stimulants du gain d'une première coupe africaine dans l'histoire de ce sport. Après la consécration africaine de l'équipe nationale de basket-ball sur chaises roulantes, quelles sont vos appréciations ? Je ne peux qu'être fier et satisfait après cette performance de nos basketteurs. Ces derniers ont pu écrire le nom de l'Algérie dans le palmarès des champions d'Afrique. C'est le fruit d'un long travail méthodique et bien planifié. Ce championnat d'Afrique on l'a préparé une année avant avec des stages bloqués. Ce qui s'est répercuté positivement sur le rendement du groupe, c'est aussi la participation à trois tournois internationaux, où on s'est frottés à des équipes de niveau mondial. Sincèrement, il y a une progression dans plusieurs disciplines, comme l'athlétisme, le judo. Pour le basket, l'équipe a bénéficié du suivi et de l'intérêt de toute la famille du handisport. Comment évaluez-vous le niveau de la compétition continentale ? L'Algérie, le Maroc et l'Afrique du Sud sortent du lot. Ces deux sélections étaient nos concurrents directs pour le sacre, surtout qu'elles avaient un bon nombre de professionnels évoluant en Allemagne ou en Australie. Pour nous, nous avons pu prendre en main notre destin, grâce à une stabilité dans les prestations du début et jusqu'à la fin du tournoi. A quel stade de la coupe d'Afrique avez-vous senti que l'EN pouvait gagner le trophée ? Dès le premier match qu'on a remporté face au pays hôte l'Afrique du Sud. On les a dominés tout au long des quatre cartons. Là, je me suis dit que nos poulains sont bien partis pour être les numéro un en Afrique. Battre les Sud-Africains qui ont pris part aux jeux Olympiques de Pékin n'est pas une tâche facile, surtout que cette équipe nous a battus en 2007 aux Jeux Africains d'Alger. Nos représentants ont pris leur revanche, en cassant dès l'entame de cette 4e édition de CAN cette barrière psychologique face à l'Afrique du Sud, le tenant du titre. Pour les professionnels, quel est votre avis sur leur apport ? Les quatre professionnels ont apporté beaucoup à l'équipe, en formant en compagnie des locaux une équipe solide et homogène. On a fait une prospection sur 20 joueurs évoluant à l'étranger, pour dégager les quatre sélectionnés actuels. On comptera sur eux dans les prochaines échéances à commencer par la coupe du monde, prévue en juillet 2010 à Manchester (Angleterre). Il y a la difficulté dans leur disponibilité, car ils sont salariés dans des clubs privés. Des fois, c'est très dur d'avoir leur libération pour les stages de l'EN et ça leur coûte des retenus sur leurs salaires. A une année du mondial, est-ce que vous avez fixé le programme de préparation et les objectifs ? Avec l'entraîneur, nous avons tracé un plan de travail jusqu'au championnat du monde. On aura cette fois-ci le privilège de jouer un grand nombre de tournois internationaux, vu qu'on se présentera en tant que champions d'Afrique. Se réserver une place à ces challenges n'est pas aussi évident qu'on le croit. Pour l'objectif au mondial, on verra en fonction du déroulement de la préparation, car il y a des imprévus, comme les blessures. A vous de conclure Je remercie la fédération, les ligues et les clubs qui sont en train de contribuer au succès de l'EN. Je rends hommage à la tutelle, qui a doté l'équipe de chaises roulantes de dernière génération. C'est un atout précieux pour nos joueurs. Je félicite ces derniers pour leur courage et leurs sacrifices.