Le service hydrographique des forces navales a ouvert hier, à Tamentefoust (Alger), ses portes au large public et aux professionnels intéressés par les données nautiques. Cette manifestation qui se déroulera du 18 au 21 octobre a été inaugurée par le commandant de la façade maritime centre, le général Gulemami Mohamed en présence de responsables de plusieurs organismes avec lesquels est en relation le centre, à l'image de l'Institut national de cartographie et de télédétection, l'Institut national de protection et de l'aménagement du littoral, le Centre de recherche en astrophysique (Craag)… L'hydrographie est une science qui «traite du mesurage et de la description des éléments des zones maritimes» indispensables à la navigation maritime, expliquent les techniciens. Elle est également utile pour d'autres utilisations à vocation marine telles la protection de l'environnement, les activités off shore, la prévision météo ... L'Organisation mondiale maritime divise le monde en 16 zones dirigées chacune par un coordinateur qui est chargé de centraliser les informations et données maritimes alimentées par les pays membres. L'Algérie fait partie de la zone Mer Méditerranée - Mer noire placée sous l'autorité de l'Espagne. Selon le directeur du centre, 80% du commerce international se fait par voie maritime, ce qui exige une navigation sécurisée et efficace par la mise à jour de données et la mise à la disposition des utilisateurs de la mer des informations nautiques indispensables. Parmi ces informations, l'on cite la signalisation «des brumes et avaries de feux, la présence d'épaves dangereuses qui peuvent affecter la navigation maritime, les mines… ». Le service qui a été créé en 1977 a été transféré en 1997 à Tamentefoust, au sein de l'Ecole des forces navales. Il a pour objectif la collecte et le traitement de données hydrographiques et la confection de cartes marines. Le centre est aussi lié à des organismes de tous les pays pour l'échange d'informations marines et ce dans le cadre de l'Office international d'hydrographie qui réunit 83 pays et la Convention Solas (save our life at sea) à laquelle l'Algérie a adhéré…Le service d'hydrographie est aussi un outil important dans la délimitation des frontières maritimes internationales. Il dispose de deux navires «El Idrissi» acquis en 1980 et «El Mourafik» dotés d'équipements performants de lever topographique», explique le lieutenant-colonel Mouloudj Med, directeur de ce centre. Ce dernier a établi «cinq cartes hydrographiques en plus des 31 existantes tout en publiant sept ouvrages», sur le milieu marin, nous a-t-il déclaré. La numérisation des levers topographiques, le traitement des données, est bien introduite dans les diverses fonctions et départements de ce service. Le centre a reçu la visite de plusieurs délégations étrangères, tel l'Amiral britannique Mancrieff en 2007 et d'autres responsables de services hydrographiques de Tunisie, d'Afrique du Sud, de la Commission océanographique internationale et du ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques.