La veille du départ de l'équipe nationale U-17 pour le Nigeria, programmé demain à 9h25, via un vol direct vers la ville de Kaduna, où elle jouera la coupe du monde, nous avons contacté le driver des Verts Othmane Ibrir. Ce dernier est revenu sur la préparation et les chances de ses poulains dans le mondial. Sur ce qui a été fait dans les stages, le coach l'a qualifié de satisfaisant. «On a fait une très bonne préparation, soit trois mois de travail. On a commencé le 18 juillet, avec le mois de ramadhan, où on a appliqué un programme spécial. Nous avons joué cinq matches internationaux sur les huit que nous voulions animer. Je remercie la fédération qui a mis tous les moyens à la disposition de l'équipe. Le gros problème qu'on a eu c'est l'indisponibilité de l'infrastructure en gazon. Pour s'entraîner, on se déplaçait jusqu'à Rouiba», a-t-il déclaré. Sur le stage effectué en Allemagne, ponctué par trois matches amicaux (une victoire et deux défaites), Ibrir pense que cette étape préparatoire a été positive. « Après le ramadhan, nous avons repris un travail physique, pour prendre part au tournoi de l'UNAF. On a enchaîné avec ce regroupement en Allemagne, où on a eu cette opportunité de croiser le fer avec la Mannschaft, une équipe de très haut niveau. Si on a perdu (6-0), nos joueurs ont compris le message, en ayant cette image du niveau mondial, où il faut être au top mentalement, tactiquement et défensivement », a-t-il indiqué. Il ajoute : « nous avons pris en considération les répercussions psychologiques de cette rencontre, en motivant les troupes en leur disant qu'il faut retenir la leçon afin de parvenir à l'appliquer dans les prochaines circonstances. On a tenu à analyser les choses. Dans le football, quand il y a un malheur, soit on s'enfonce, ou on se sert de ce faux pas pour remonter. Je pense que nos poulains ont compris qu'il ne faut pas avoir le complexe de jouer les grands. Ils sont super motivés pour donner une belle image du ballon rond national ». A propos des atouts dont disposent actuellement les Verts, notre interlocuteur a cité les acquis de la dernière coupe d'Afrique. « Notre référence à nous c'est ce qu'ont montré les jeunes, avec leur mentalité, cet esprit solidaire du groupe. La cohérence défensive qu'on a un peu perdue. On a opéré des réajustements pour la retrouver. Le jeu à l'algérienne avec cette vivacité et cet opportunisme devant les buts », énumère- t-il. Au sujet de Nadir Bendahmane, le grand absent des vingt et un qui représenteront l'Algérie, le sélectionneur national a insisté sur la vraie version des faits. « Bendahmane a été incontestablement un joueur clé. Il y a eu un manque d'engagement de sa part. On lui a exigé d'être présent avec nous au tournoi de l'UNAF au mois d'août. Le concerné a brillé par sa défection, en montrant qu'il viendra quand il voudra en EN. On a pris une décision très difficile, basée sur des principes, car il n'y a pas de privilèges, car ses coéquipiers ont tout sacrifié pour l'EN, en étant mobilisés depuis trois ans », a-t-il confié. Quant à la première sortie de l'Algérie face à l'Italie dans le mondial, Ibrir est optimiste : « le premier match est très important. Il faut bien commencer pour avoir une force psychologique supplémentaire, afin d'aborder les deux autres confrontations avec le même punch », a-t-il estimé. Pour ce qui est de la scolarité de ses poulains, le responsable du staff technique a dit qu'il n'y aura aucun problème. « Ils sont inscrits au lycée sportif. L'année scolaire a été entamée début octobre. Tout a été réglé pour que le groupe rattrape les cours après la coupe du monde ». En ce qui concerne les chances de ses capés dans la coupe du monde, il nous dira : « ces jeunes sont en formation. Ils sont vice-champions d'Afrique, ils ont gagné la coupe de l'UNAF et ils se sont qualifiés pour le plus grand rendez-vous footballistique planétaire. C'est une très belle aventure qui les attend au Nigeria, où ils affronteront de grosses pointures pour acquérir de l'expérience. C'est une étape dans leur carrière et ils seront à la hauteur ».