Les commerçants d'Alger centre veulent prolonger l'ouverture de leurs magasins jusqu'à 21 heures. Jeudi, leurs représentants du bureau exécutif de l'Union dénérale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), ont émis ce souhait lors d'une réunion à Alger. «Pourquoi les commerçants de l'Algérois n'arrivent pas à maintenir leurs magasins ouverts jusqu'à une heure avancée de la nuit ?», s'est interrogé un commerçant. «Il est temps de faire bouger les choses et prolonger les heures d'ouverture au moins jusqu'à 21 heures», suggère-t-il. Selon lui, les commerçants sont censés créer de l'ambiance au niveau des quartiers, permettant ainsi aux familles de joindre l'utile à l'agréable. «Cela permettra aussi aux citoyens de sortir et profiter un tant soit peu de leurs soirées», a-t-il ajouté. Une démarche qui permettra, selon le même intervenant, de créer de l'emploi. «Les propriétaires de magasins engageront des jeunes au chômage pour assurer le relais de 16 à 21 heures», propose-t-il. Au cours de cette rencontre, les commerçants ont évoqué également le problème de stationnement des véhicules de livraison. «Les transporteurs de marchandises se livrent quotidiennement à un bras de fer avec les agents de la circulation mais aussi avec les usagers de la route qui les empêchent de marquer un temps d'arrêt pour décharger leurs produits», signale M. Ayache commerçant à Alger centre. «Nous ne pouvons nous approvisionner à défaut de stationnement», se plaint-il. Et d'ajouter : «ce problème touche tous les commerçants qui disposent de deux heures de chargement et de distribution de la marchandise tel le stipule la loi». Evoquant les problèmes d'hygiène au niveau de certains commerces, les commerçants ont déploré l'absence d'amendes infligées par la Direction de contrôle des prix (DCP). «Les agents de la DCP assignent directement les commerçants en justice au même titre qu'un délinquant», témoigne un responsable de l'UGCAA. Pour Sid Ali Boukrouch, coordinateur de la wilaya d'Alger, la solution à ces problèmes entre dans la mise en place d'un plan d'action figurant dans le cadre du programme tracé par les APC et relatif à la réorganisation du cadre commercial de la capitale. Toutefois, pour assurer le succès de ce plan, «il faut commencer de prime à bord par la lutte contre le commerce informel qui envahit les trottoirs et encombre les entrées des commerces», dira le même responsable.