Photo : Archives. La compagnie nationale Air Algérie rassure les 36.000 pèlerins algériens devant se rendre cette année aux Lieux Saints de l'Islam en affirmant par la voix de M. Halimi directeur de la division commerciale de la compagnie aérienne que le problème posé dernièrement par l'aviation civile saoudienne concernant la réduction des vols Djeddah sera «réglé» au plus tard aujourd'hui, date de départ du premier groupe des hadjis. Notre interlocuteur contacté, hier, par téléphone, affirme à cet effet que les autorités algériennes ont été informées à propos de cette « complication » de dernière minute et des actions ont été bel et bien engagées pour mener à bien cette noble opération. M. Halimi fera savoir que des discussions sont actuellement en cours avec les représentants de l'aviation civile saoudienne et une solution appropriée sera trouvée. Comme parade, indique-t-il, Air Algérie devra opter pour l'utilisation d'avions gros porteurs au lieu des moyens porteurs puisque la partie saoudienne avance comme argument le fait que l'aéroport de Djeddah ne peut recevoir de hadjis en raison des travaux effectués à son niveau et celui de Médine était trop exigu pour accueillir le nombre proposé par Air Algérie. Notre interlocuteur précise cependant que par le passé, l'entreprise qu'il représente effectuait plus de 608 vols. Les autorités de l'aviation civile saoudienne se seraient opposées, note-t-on, à la délivrance d'une autorisation d'atterrissage aux avions algériens transportant des hadjis aux aéroports de Djeddah et de Médine, arguant que ces deux aéroports, déjà surchargés malgré leur récente extension, ne peuvent recevoir que 3 vols quotidiens en provenance d'Algérie. À titre de précision le directeur de la division commerciale d'Air Algérie indiquera que la compagnie aérienne avait déposé sa demande le 1er août 2009 pour effectuer 108 vols sur Djeddah et Médine. Sur les 108 vols demandés seuls 70 ont été accordés. Il faut rappeler, par ailleurs, que la campagne du hadj de cette année se caractérise par quatre nouveaux faits majeurs. Le passage des agences de voyages privées du statut de producteur à celui de sous-traitant, l'utilisation exclusive du passeport international, le suivi de la gestion des visas par le ministère de l'Intérieur et la pandémie de la grippe porcine. Le directeur général de l'Office national du Hadj et de la Omra (ONHO), Cheikh Berbara, a souligné dernièrement la nécessité d'assurer une bonne coordination entre les membres de la mission algérienne dans les Lieux saints. Ce même responsable a exhorté à éviter toute négligence susceptible, d'entamer la réputation de la mission. Il a en outre appelé les membres de la mission algérienne à coordonner avec les autorités de la Défense civile saoudienne les sommant de suivre la feuille de route que l'OHNO diffusera. Pour M. Berbara, les membres de la mission algérienne sont chargés d' «une mission noble» d'où la nécessité d'assurer «une prise en charge particulière aux hadjis» à travers notamment, a-t-il ajouté, un encadrement optimal. Une mission médicale, composée de 142 membres, se rendra aux Lieux Saints de l'Islam pour assister les futurs hadjs algériens, rappelle-t-on. Cette équipe médicale compte 122 médecins et infirmiers ainsi que 20 épidémiologistes et spécialistes en maladies infectieuses. Le risque de contamination par la grippe A est pris en compte, rassure-t-on.