La 6e édition du Forum pour l'Avenir, qui se veut une plate-forme de rencontres entre des acteurs politiques, économiques et de la société civile pour bâtir un partenariat planétaire s'ouvrira aujourd'hui à Marrakech, Sud marocain. Les ministres des Affaires étrangères, les représentants de la société civile et les leaders du secteur économique des pays du G8, de la Commission européenne, de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient élargi seront présents à cet espace de dialogue et de concertation qui se tient dans une conjoncture internationale marquée par la crise financière et économique, les tensions au Moyen-Orient et la menace terroriste. Hillary Clinton qui s'est entretenue successivement avec Mahmoud Abbas et Benjamin Netanyahu, compte mettre à profit cette rencontre pour relancer avec ses homologues arabes le processus de paix entre les Israéliens et les Palestiniens, au point mort depuis décembre 2008. Deux points seront abordés ce soir lors d'un diner-débat : la situation au Proche-Orient à la lumière de la crise provoquée par le nucléaire iranien et le dialogue Occident-Islam. Une ONG marocaine, l'Association marocaine des droits humains, a condamné la tenue au Maroc de ce Forum qualifié de «variante de l'impérialisme américain dans la région». Dans un communiqué, elle a appelé «toutes les forces vives au Maroc et dans la région à s'opposer au Forum de l'Avenir, afin d'instaurer la démocratie et les droits de l'Homme». L'idée de ce rendez-vous annuel a été lancée en 2004 lors du sommet du G8 de Sea Island, Etats-Unis. Lors de ce sommet, les pays du G8 s'étaient engagés à favoriser les réformes au Moyen-Orient, en Afrique du nord, contribuer à l'établissement d'un cadre propice à un dialogue informel, ouvert et global et procéder à un échange d'idées sur les meilleurs moyens de travailler ensemble pour soutenir le progrès et élargir les opportunités pour les peuples de la région.