Les Algériens ne doivent pas paniquer. Face à l'ampleur soudaine de la propagation de la grippe A/H1N1 dans notre pays, le professeur Smaïl Mesbah, chef du service des maladies infectieuses de l'hôpital El Kettar, recommande le sang-froid. «Il ne faut pas céder à la panique car même si le nombre des personnes contaminées va encore s'élever, la taux de décès reste comparable à celui de la grippe saisonnière», affirme-t-il. Le professeur Mesbah reste confiant dans la maîtrise de la situation car «il existe un indice rassurant : celui du caractère bénin de la grippe». En outre, «le vaccin a été mis au point après une première phase de tests concluants sur le plan immunitaire soumis sur des volontaires», observe-t-il. Quid alors des réticences de certains spécialistes vis-à-vis de ce médicament ? «Ce vaccin mis au point a été approuvé par les entités de surveillance des médicaments aux Etats-Unis et en Europe. C'est un vaccin basé sur un prototype endémique de 2006 qui a favorisé la recherche en un temps rapide des adjuvants et des conservateurs d'où son efficacité approuvée par l'Organisation mondiale de la santé avec peut-être une surveillance accrue pour les personnes vulnérables», estime le professeur. Reste toutefois la lancinante question de sa disponibilité en doses suffisantes qui demeure posée quand on sait que le ministère a procédé à l'achat de seulement 1,5 million de doses du vaccin de la grippe saisonnière. Avec l'annonce de 14 nouveaux cas en une semaine, la grippe A dans notre pays s'est développée vite au point de constituer une menace pour la santé publique. Les cas d'individus contaminés par le virus A/H1N1 et confirmé par le laboratoire de référence, est une preuve tangible qu'avec l'automne, la propagation du virus A/H1N1 est accélérée. D'ailleurs, dans un communiqué, le ministère de la Santé explique que «le nombre relativement important de cas diagnostiqués la dernière semaine du mois d'octobre est le précurseur d'une phase de circulation locale du virus A/H1N1».