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Le pèlerinage de 4000 personnes compromis à cause des conditions saoudiennes : «Air Algérie fera appel aux avions de transport de l'armée», rassure le PDG d'Air Algérie
Sur les 22 000 pèlerins qui seront transportés cette année par Air Algérie pour accomplir le pèlerinage, plus de 4000 risquent de rater leur départ. La raison ? L'Arabie Saoudite a exigé à la dernière minute de la compagnie nationale d'utiliser les gros porteurs de type Boeing 747 pour transporter les Hadjis algérien vers les Lieux Saints. C'est le PDG d'Air Algérie, Wahid Bouabdallah, qui a fait part hier de cette éventualité lors du forum de la Radio El-Bahdja. «Les Saoudiens n'ont pas respecté le planning du quota et le plan de charge en matière de transport qui a été approuvé entre les deux parties», soutient le PDG. Selon lui, cette exigence perturbera la programmation des départs surtout que la flotte de l'entreprise ne comporte pas le nombre d'avions nécessaires pour répondre aux conditions des Saoudiens. Toutefois, M. Bouabdallah a assuré que tous les futurs hadjis iront en pèlerinage. Selon lui, des contacts ont été déjà pris avec des sociétés aériennes pour affréter des avions s'il le faut. Il prévoit aussi d'utiliser les avions de transport de l'ANP en cas de nécessité. «Aucun obstacle ne pourra nous priver ou nous décourager de transporter nos hadjs et l'équipe nationale de football qui devait partir bientôt au Caire. Tout le personnel d'Air Algérie est mobilisé pour accomplir ce service qui devient un devoir», a affirmé Wahid Bouabdallah. Justement pour ce qui est du transport des supporters de l'EN vers Le Caire, le PDG a indiqué que son entreprise est autorisée à vendre seulement 1500 billets à ces fans. Evoquant le plan de développement et de la relance d'Air Algérie qui, selon lui, va coûter 100 milliards DA, il a indiqué qu'il consiste, entre autres, à renouveler la flotte avec l'achat de quatre avions de type ATR et cinq Boeing. Abordant le délicat sujet de la prestation de service au niveau de l'entreprise, le PDG a avoué une fois encore qu'Air Algérie accuse un retard énorme dans ce domaine. Le responsable justifie ce déficit par plusieurs raisons, notamment par le recrutement qui se fait généralement par piston. Selon lui, sur les 3000 employés des services commerciaux, un quart est recruté par voix de recommandation. «C'est l'une des raisons qui fait que l'entreprise n'avance pas. Et d'annoncer qu'Air Algérie compte lancer bientôt avec des partenaires étrangers une académie pour rendre l'entreprise plus performante. Pour lui, tout recrutement à Air Algérie doit passer au peigne fin et doit répondre aux exigences que toute société de transport de voyageurs s'impose. Sur la question du retard des arrivées et départs des avions, M. Bouabdallah qui reconnaît cet état de fait le justifie en indiquant que sur les 41 avions de la compagnie, 10 ont été retirés de la circulation pour cause de vétusté. A cela s'ajoutent les appareils qui tombent constamment en panne. « Avec cette flotte, il est presque impossible d'assurer le programme en charge», soutient le PDG. Pour faire face à la concurrence et assurer la continuité de l'entreprise, Air Algérie s'est lancée dans la formation de son personnel et le recrutement de jeunes universitaires qui selon lui assureront la relève en donnant comme exemple le cas du jeune Ben Hamouda, directeur d'exploitation «qui a fait ses preuves de professionnalisme». Le premier responsable de la compagnie nationale n'a pas omis de relever que son programme de développement prévoit la révision des salaires du personnel, entre autres, les pilotes et les mécaniciens. Au sujet de l'absence d'une politique de marketing d'Air Algérie, M. Bouabdallah a estimé que son entreprise ne peut se permettre une telle publicité.