Photo : Slimene S.A. Le secrétaire général du FLN, a présidé, hier, au siége national du parti à Alger, une réunion consacrée aux élections partielles du Conseil de la nation, prévues au mois de décembre prochain. Profitant de cette occasion qui l'a regroupé avec les cadres de son parti, et en ces jours de célébration du déclenchement de la glorieuse Révolution de Novembre 1954, le numéro un du FLN s'est longuement attardé sur l'événement pour rappeler les sacrifices de tout un peuple pour recouvrir sa souveraineté. Pour la circonstance, Abdelaziz Belkhadem regrette que la France officielle refuse de demander pardon de manière solennelle pour ses crimes perpétrés à l'encontre du peuple algérien. «Le Pape a présenté les pardons aux juifs, l'Allemagne a fait de même pour la France et l'Italie pour la Libye. «Le monde a changé. La France doit suivre ces exemples et va présenter tôt ou tard ses excuses au peuple algérien. Et ce pardon n'effacera pas la tragédie coloniale de notre mémoire», a-t-il indiqué. Le chef de l'instance exécutive du FLN regrette également les procédés des Français visant le blanchiment de la France de son visage colonial. Il note dans ce sens que 15 textes de loi ont été adoptés par le parlement français pour disculper la France de ses crimes coloniaux. Le dernier, fera-t-il savoir, est celui glorifiant l'apport des harkis, élaboré il y a un mois. «Ces harkis qui, aux côtés de l'armée coloniale française, ont exécuté des milliers d'innocents», a-t-il rappelé. Dans un autre registre, le conférencier est revenu sur les préparatifs concernant le 9e congrès du FLN et les sénatoriales. Au sujet de ces dernières, et en vue d'une organisation transparente, il annonce l'organisation des élections préliminaires dans les mouhafadhas pour la désignation de candidats au poste de sénateur. Ces élections verront, insiste l'orateur, la présence des huissiers de justice. «Actuellement, nous sommes majoritaires dans les APC, les APW, à l'APN et au Conseil de la nation. Cependant, on doit travailler pour élargir davantage cette majorité», espère le SG du FLN. Dans la même optique, il plaide pour la sauvegarde des positions existantes. «Si un P/APW gagne les sénatoriales et perd son siège de P/APW, ce n'est pas une réussite. Il doit assurer d'abord que son ancien siège soit repris par un candidat du FLN qui lui succédera», insiste-t-il encore. Au sujet des coalitions avec les autres partis politiques pour les prochaines joutes électorales du Conseil de la nation, Abdelaziz Belkhadem a préféré ne pas aborder ce volet en présence de la presse et laisser les travaux de la réunion se poursuivre à huis clos.