Photo : Makine F. Le premier président du Conseil de la nation, Bachir Boumaza, a été inhumé hier au cimetière d'El Alia en présence des membres de sa famille, du Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, du président du Conseil de la nation, M. Abdelkader Bensalah, du président de l'Assemblée populaire nationale, M. Abdelaziz Ziari ainsi que du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Yazid Zerhouni. Le cimetière d'El Alia, où repose désormais le regretté, était noir de monde. En plus des personnalités officielles et d'anciens cadres de la nation, des dizaines de compagnons de lutte et de citoyens anonymes ont tenu à rendre un dernier hommage à celui qui a appris que la liberté s'arrache et ne se donne pas après les tragiques évènements du 8 mai 1945. Dans une succincte mais poignante évocation, le ministre des Moudjahidine, M. Mohamed Cherif Abbas, a rappelé les qualités de l'homme et l'idée qu'il a de la responsabilité. Le ministre soulignera qu'aujourd'hui, on s'incline à la mémoire de Bachir Boumaza en exprimant notre reconnaissance autant pour ses sacrifices durant la guerre de libération nationale que pour les efforts qu'il a déployés pour le développement de son pays une fois l'indépendance acquise. Même malade, ajoutera le ministre, le défunt s'était toujours exprimé sur les évènements ayant marqué aussi bien l'Algérie que le monde arabe, notamment la question palestinienne et l'invasion de l'Irak par l'armée américaine. A souligner qu'avant l'enterrement, le président du Conseil de la nation, M. Abdelkader Bensalah, le président de l'Assemblée populaire nationale, M. Abdelaziz Ziari, le Premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, le président du Conseil constitutionnel, M. Boualem Bessaïh, des membres du gouvernement, des sénateurs ainsi que des responsables de partis politiques ont rendu un dernier hommage à Bachir Boumaza au siège du Conseil de la nation. Ses camarades de lutte ont reconnu à l'unanimité le courage, l'intelligence et le réalisme de l'homme qui ne reculait jamais devant l'adversité. Ceux qui l'ont connu et côtoyé ont témoigné que le regretté était resté constant dans ses principes et ses positions. MM. Ahmed Mahsas et Ali Haroun ont estimé que l'Algérie perd un de ses meilleurs créateurs et un pan de son Histoire.