Organisée à Paris dans le cadre du Forum 2009 du Réseau des algériens diplômés des grandes écoles françaises, la conférence a permis aux intervenants de souligner l'importance des investissements directs étrangers en Algérie, perçus à la lumière des nouvelles dispositions de la loi de finances complémentaire 2009. Missoum Sbih, ambassadeur d'Algérie en France, a affirmé que les nouvelles dispositions de la loi de finances complémentaire visaient à protéger l'économie nationale et avaient pour objectif d'assurer, entre autres, la traçabilité des opérations de commerce extérieur. Ces mesures «ont aussi pour but de rationaliser et de limiter la facture des importants les déséquilibres constatées dans la balance des pays et de prendre en considération la baisse des ressources externes du pays, en relation avec la crise mondiale». Le diplomate a également souligné l'intérêt particulier qu'accorde l'Etat à la communauté nationale à l'étranger et au retour des compétences au pays. De son côté, Réda Hamiani a estimé que les nouvelles dispositions contenues dans la LFC « sont la résultante de la grande déception devant la faiblesse des IDE, 20 ans après la libéralisation de l'économie nationale ». L'orateur a souligné que « les IDE sont indispensables pour peu qu'ils aient un effet restructurant car il est nécessaire d'avoir une industrie qui réponde aux besoins de la population », en se disant convaincu que ces nouvelles dispositions ne signifient pas retour en arrière et ne remettent pas en cause l'option de l'économie de marché. Le président de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie, Brahim Bendjaber, a souligné pour sa part que les opportunités d'investissement en Algérie existent et que divers secteurs peuvent drainer les IDE comme l'agriculture et le tourisme. Le chef du service économique de l'ambassade de France en Algérie, M. Bouteiller, a qualifié les dispositions de la LFC de « mesures d'adaptation », en assurant que les entreprises françaises comprennent les motivations des autorités algériennes.