Pour le premier jour de la grève des enseignants de l'éducation nationale, tout paliers confondus, initiée par les syndicats autonomes, le taux de suivi du mouvement a atteint, selon un responsable de la direction de l'éducation nationale, les 13,72% hier à 10h00. « Par palier, on a recensé à travers la wilaya 20,29% dans les écoles primaires, 14,90% dans le cycle moyen et seulement 4,79% dans les établissements secondaires », détaille-t-il en précisant que c'est à Ahmeur El Ain et à Hadjout que le mouvement de débrayage a été observé par plus de la moitié des enseignants (60%) du secondaire. Même topo à Hadjout où le taux est aux alentours des 50%. Toutefois, du côté de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF), on parle d'un suivi massif de la grève sur le territoire de la wilaya. « Notre mouvement a été largement soutenu par les enseignants, notamment ceux du moyen et du cycle primaire où le taux de suivi a atteint les 65%, ce qui est en soi une totale réussite pour le premier jour de la grève», commente le président du bureau de wilaya de l'UNPEF. « Mise à part quelques enseignants qui ont rejoint les classes, les autres ont débrayé dans notre lycée », affirme une enseignante du lycée Belkbir à Hadjout. Côté parent d'élèves, on est partagé. Il y a les pour et les contre. « Les revendications des enseignants sont légitimes, mais je crains fort bien que ce débrayage perturbe la scolarité de nos enfants qui arrivent difficilement à suivre le programme déjà trop chargé », avoue un des parents d'élève de Ain Tagourait. Pour un autre parent, il est actuellement hâtif de tirer des conclusions. « Nous souhaitons que les pouvoirs publics accèdent aux revendications des enseignants ou au moins entament un dialogue serein avec eux, car il faut le dire, ils méritent que leurs conditions soient améliorées dans la mesure qu'ils rendent un grand service à la nation », estime pour sa part une mère d'un élève de Hadjout.