L'équipe nationale s'est préparée au centre de regroupement Coverciano à Florence pour affronter l'Egypte, en prévision du dernier match des poules. Une rencontre qui s'annonce difficile, pour différentes raisons. D'une part a cause des blessures en cascade pour certains titulaires au sein de la sélection nationale et aussi du fait d'un manque de compétition pour d'autres, mis sur le banc dans leurs clubs respectifs. S'ajoutent à cela, l'enjeu et le contexte du match, qui provoqueront certainement une autre forme, inhabituelle, de pression chez les coéquipiers de Ziani. Au stade du jeu, et contre une équipe Égyptienne qui jouera le match de sa vie, il faudra vraiment se surpasser pour arracher la qualification. La sélection egyptienne, double championne d'Afrique, est très redoutable quand elle est dans sa meilleure forme. Dans une telle situation, avec un enjeu aussi considérable, Saadane pourra-t-il compter sur les points qui ont toujours fait la différence pendant tout le parcours des éliminatoires ? La maturité tactique, l'esprit professionnel, la concentration et l'acte conscient et rationnel d'une préparation psychologique, la volonté et le courage dégagés d'une double motivation, intrinsèque et extrinsèque, et en fin les qualités techniques de ses joueurs, ont jusque- là réussi aux verts. Cependant, La forte tension de cette importante rencontre pourra-elle anéantir les atouts sur lesquels se base l'entraîneur algérien ? Jouer avec le cœur, dans cette rencontre avec toutes ses particularités, risque de ne pas être suffisant. La maturité tactique est d'une grande importance, mais le manque de compétition, et de ce fait une baisse de forme physique, ne permettront pas d'atteindre la bonne performance dans le jeu. Un moral de professionnel peut être fragilisé suite aux blessures répétées et au manque de compétitions. Un geste technique ne peut être parfait dans un haut niveau s'il n'atteint pas une vitesse d'exécution maximale. Et si la forme physique est absente le geste technique devient un déchet technique qui conduira au doute en ses capacités. C'est pourquoi, dans une équipe, l'entraîneur doit toujours travailler le groupe. C'est dans les moments difficiles et critiques que peut traverser les joueurs, qu'on aura besoin du groupe. C'est la dynamique du groupe et sa solidité qui feront la différence dans ce genre de situation. Pour ce match, les fennecs ne doivent pas compter que sur leurs qualités individuelles de professionnels, ils doivent aussi se serrer les coudes pour former un seul corps. Si une partie de ce corps se sent mal, c'est tout le groupe qui se mobilise et lui porte l'aide nécessaire. Il ne faut pas trop chercher la manière et le beau jeu, rester concentré et garder son sang froid, sont d'autres facteurs à prendre en considération. Il ne faut pas aussi trop se fixer sur le jeu des égyptiens. La rencontre, vu son enjeu, l'adversaire et la situation de notre sélection nationale, sera d'un niveau très moyen, avec beaucoup de déchets techniques résultant d'un jeu précipité et d'une tension psychique mal gérée. Chaque entraîneur a déjà anticipé les pensées de l'autre par rapport aux données et la connaissance des joueurs. Chaque sélectionneur fera en sorte de contrecarrer les manœuvres de son homologue. Ceci nous ramènera à des situations de jeu bloquées avec beaucoup de sorties de touche. Sans trop de balles arrêtées près des buts, surtout pour les fennecs. Le jeu latéral des Egyptiens et négatif. Leur objectif sera de faire sortir les camarades de Bouguerra et jouer dans le dos des défenseurs, par rapport à leur lenteur. On cherchera aussi, par cette stratégie de jeu à user physiquement, les joueurs algériens. Défendre bas et sortir en contre, en essayant de garder la balle avec un jeu porté vers l'avant sera les bases fondamentales du jeu des fennecs. La première période, sauf surprise, risque d'être consacrée à l'observation. Les buts seront marqués dans la deuxième période. Les corrections et les directives apportées, par rapport à la première période, auront une influence sur le jeu et son résultat. En plus le relâchement des joueurs et l'envie de se donner à fond à l'approche du sifflet final, conduiront à la création de situations de buts plus franches sans se soucier des risques. Algérie -Égypte version 2009, ne sera sûrement pas identique à celui de 1989. À cette époque un but à zéro auraie suffi aux les Egyptiens pour se qualifier. Aujourd'hui il leur faut trois buts, face à la meilleure défense, mais eu même temps ne pas encaisser de buts face, aussi, à la meilleure attaque. C'est surtout par rapport à toutes ces données que l'Algérie sortira vainqueur de cette rencontre. Sauf, incident de dernière minute, ou suite à des événements extra sportifs, l'Algérie ira au mondial.