L'Algérie a célébré hier le 17e anniversaire de la ratification de l'accord international sur la protection des droits de l'enfant. A cette occasion, une cérémonie regroupant plusieurs enfants s'est tenue hier au siège du ministère délégué chargé de la Famille et de la Condition féminine. Daniel Fontaine, représentant de l'UNICEF en Algérie, a félicité l'Algérie pour la ratification de l'accord qui célèbre lui aussi ses 20 ans d'existence. Toutefois, il a estimé «qu'il y a encore beaucoup à faire». Exemple : 7000 femmes décèdent suite à un accouchement. «Il est urgent de mettre fin à une telle situation. Donner naissance est un acte de vie», estime M. Fontaine. Mais selon Mme Nouara Djaâfar, ministre délégué chargée de la Famille et de la Condition féminine, le plan de la santé de la femme et de l'enfant contenu dans le programme national relatif à la protection des droits de l'enfant, le nombre de décès des nouveaux a fortement chuté. Il est passé de 170 décès sur 1000 naissances à 180 sur 10 000 naissances. Aujourd'hui, ce chiffre a été revu à la baisse. Soit 24 décès sur 100 000 naissances. «C'est dire que le plan d'action mené par la tutelle a donné ses fruits», a estimé la responsable. Sur le volet santé et éducation, le représentant de l'UNICEF a salué les efforts de l'Algérie quant à l'amélioration de ces acquis en faveur des enfants et particulièrement ceux issus des milieux défavorisés. «Célébrer l'anniversaire de l'accord de la promotion des droits de l'enfant c'est aussi rappeler à l'Etat algérien ses engagements envers cette frange vulnérable de la population», a-t-il appuyé. Evoquant le programme national relatif à la protection des droits de l'enfant, Mme Nouara Djaâfar a informé que le plan d'action mené par son département concerne également les enfants aux besoins spécifiques. Le but étant de leur apporter aide et assistance en vue de leur intégration au sein de la société comme étant des citoyens à part entière. Devant s'étaler jusqu'à 2015, ce plan vise la réalisation d'une stratégie nationale permettant la promotion et l'amélioration de la qualité de vie de l'enfant, une scolarisation de qualité, la protection contre toutes formes de violences et le droit à la vie. L'accord international sur la protection des droits de l'enfant est le traité pour les droits de l'homme le plus ratifié dans le monde. 195 pays y ont adhéré. Selon Daniel Fontaine, ce traité a permis de consentir des efforts colossaux ayant permis de baisser le taux de mortalité chez les enfants de 12 millions à 9 millions. « Le chiffre n'est pas extraordinaire », a-t-il reconnu mais le plus important selon M. Fontaine est que le nombre de morts a baissé. « Cela prouve que le travail mené sur le terrain par les spécialistes est en bonne voie », estime-t-il.