Photo : Lylia M. Des entreprises françaises sont en quête de partenariat avec des entreprises algériennes spécialisées dans les exportations hors hydrocarbures, dans le domaine agricole et agroalimentaire notamment. C'est ce qu'indique un communiqué rendu public par la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (CACI). Ces entreprises «cherchent, en vue de l'établissement d'un partenariat, des exportateurs de produits agricoles en grande quantité (coopératives, grands exportateurs)», explique la CACI. L'intérêt de ces sociétés, ajoute le communiqué, est porté essentiellement sur les agrumes, tomate, pomme de terre, courgette, haricots verts et melon. Par ailleurs, la CACI annonce également dans son communiqué que des sociétés françaises sont aussi intéressées par des partenariats de distribution et contrats d'exclusivité dans l'exportation de produits «made in Algeria», à savoir les produits d'épicerie, boissons, confiserie, conserves et biscuiterie. Cela dit, ces entreprises exigent de leurs futurs partenaires algériens qu'ils réunissent les standards internationaux, notamment en termes de normes, conditionnement et emballage. « Des outils qui font malheureusement défaut en Algérie», affirme Naceur Eddine Kara, vice-président de l'association des exportateurs algériens. «Le problème ne se situe pas dans les produits, qui sont disponibles et dont la qualité répond aux normes. Le problème se situe dans les équipements nécessaires pour l'exportation», déplore-t-il en suggérant que le partenariat entre les entreprises françaises et les nôtres doivent inclure le volet formation. «L'Algérie peut fournir à ces entreprises les produits agricoles frais dont l'Europe a besoin. Car il faut savoir que la marchandise sera écoulée dans un marché estimé à 450 millions d'euros. Il faut savoir aussi qu'après la qualification de l'équipe nationale au Mondial, les produits algériens sont demandés à l'étranger par les communautés algériennes. Mais les outils posent problème. C'est pour cette raison que nous appelons les entreprises françaises à combler nos lacunes dans le domaine de l'emballage, du calibrage, du recyclage, du conditionnement, selon les normes internationales», explique-t-il. Du côté algérien, conclut-il, le marché de l'exportation est à construire. «Nous ne sommes pas à jour avec ce qui se passe ailleurs. L'Algérie a toujours exporté les produits agricoles mais aujourd'hui, il n'y a pas une véritable relève. Nous avons un potentiel agricole énorme. Le Sahara à lui seul peut couvrir en produits agricoles l'Europe entière. Mais pour cela, il faut des mesures, de la formation et des moyens».