Photo : Makine F. L'Algérie disposera d'un réseau routier de 5500 km, 1848 contournements, 1000 unités d'ouvrages d'art et 62 projets d'ouvrages portuaires tous inscrits dans le cadre du plan directeur s'étalant jusqu'à 2025. C'est ce qu'a annoncé Mohamed Mahieddine, directeur d'études au ministère des Travaux publics. Invité, hier, au Forum El Bahdja, il a noté que le plan en question a permis le lancement de 21 projets portuaires dont le port de plaisance d'El Djamila ainsi que la réalisation de 21 pistes aéroportuaires alors que quatre aéroports ont bénéficié de travaux d'extension. Selon le même responsable, son département détient en ce moment 5000 autres projets dont 95% d'entre eux seront accomplis par un outil de réalisation national manœuvré par 75% de d'ouvriers algériens. Selon lui, tous les projets menés par le secteur de 1999 à 2009, ont permis la création de 850 000 postes d'emplois dans les différentes filières de travaux publics. Sur la question relative au problème de circulation enregistré dans l'Algérois et ses environs, M. Mahieddine a laissé entendre que les points noirs n'ont pas été totalement éliminés mais déplacés jusqu'à l'achèvement des travaux et la livraison de l'ensemble des ouvrages. «C'est une question de temps», dira-t-il avant de préciser que les travaux entravent le passage des usagers. Pour lui, il est urgent de développer le transport en commun et de créer des parkings réglementés. Parmi les causes avancées par le même responsable, la saturation du parc automobile algérien. «Les services de la gendarmerie nationale ont relevé un arrivage de 200 000 nouveaux véhicules par an. C'est ce qui a paralysé les déplacements sur nos routes», a-t-il argumenté. Et d'ajouter, que la première rocade Sud d'Alger enregistre 80 000 véhicules par jour de Dar El Bida à Ben Aknoun. «La seconde rocade Sud reliant Zéralda à Boudouaou a désengorgé un tant soit peu le passage», s'est-il félicité. Selon le même responsable, le secteur s'est engagé à moderniser les tronçons routiers dans le cadre du développement socio-économique du pays. Il a indiqué que 95% des échanges commerciaux s'effectuent à travers les routes alors que 5% passent par le réseau ferroviaire. A titre indicatif, le plan directeur de 2025 prévoit l'élargissement des échanges commerciaux ferroviaire à 10%. Concernant l'insuffisance de l'éclairage public pratiquement inexistant sur les voies rapides, l'expert a expliqué : qu'aucune autoroute n'est éclairée dans le monde sauf les zones urbaines. Evoquant le problème d'inondation des avaloirs en cas d'intempéries, M. Mahieddine a estimé qu'il s'agit d'un véritable casse tête qui demande l'intervention des services concernés. «Des équipes spécialisées existent sur le terrain pour le pompage de l'eau. Cette réalité fait aussi que certains ateliers de terrassement et de revêtement s'arrêtent à cause du changement climatique qui empêche l'avancement des travaux notamment le passage de véhicules particulièrement durant la période hivernale», s'est-il désolé. L'AUTOROUTE EST-OUEST, PROJET DU SIÈCLE Les propos de M. Mahieddine, ont laissé entendre, que la création d'un nouveau pôle de transit s'est traduite par le lancement des travaux de l'autoroute Est Ouest. Evoquant les problèmes rencontrés dans la réalisation de ce projet, il précisera que les spécialistes sont confrontés à la ténacité des reliefs. Evoquant le côté Ouest de l'autoroute, il précisera que ces reliefs faciles ont permis de désenclaver la route nationale N°4 avant les délais prescrits. Il annoncera par la même occasion que le reste de la route, menant jusqu'à Oran sera prochainement livrée. Un tronçon qui a vu la réalisation de 683 ponts (viaducs) et 14 tunnels. Au sujet du problème environnemental côté Est de l'autoroute et qui nous relie à Tunis, touchant le parc d'El Kala, le chargé d'étude a rappelé qu'une étude d'impact sur l'environnement a été exigée pour la protection de ce patrimoine national qui appartient à tous les algériens. Dans ce sens, un observatoire national a été mis au point pour mettre fin à ce problème. Aujourd'hui, les travaux sont menés conformément aux normes internationales. Au sujet du péage autoroutier, M. Mahieddine a informé qu'il sera étudié en tenant compte des paramètres et services offerts aux usagers. En effet, 48 stations de péage seront installées au niveau de 68 échangeurs et 11 sur les voies menant aux frontières. Elles seront accompagnées de 76 stations d'assainissements et d'aires de repos. Parmi les autres projets de grande envergure menés par le ministère des Travaux publics, M. Mahieddine citera la route transsaharienne. « C'est un projet stratégique pour l'Algérie y compris pour nos voisins africains », a-t-il estimé. Selon lui, il permettra l'échange commercial et culturel et va apporter un nouveau souffle aux zones enclavées. Il citera l'exemple du dédoublement de la voie entre Blida et Ghardaïa sur 1000 km. Le but étant, de moderniser les pénétrantes Nord Sud permettant de désenclaver les zones éloignées.