Photo : Slimene SA. Une délégation de responsables économiques français est attendue le 6 décembre prochain à Alger, selon des responsables de la Chambre de commerce et d'industrie de Marseille-Provence. Cette mission devra avoir des contacts avec les responsables algériens sur les nouvelles dispositions liées au commerce extérieur et à l'investissement, plus particulièrement celles relatives au crédit documentaire et les réductions drastiques des importations de matériels d'occasion dont les conséquences sont considérées comme « dramatiques dans l'enceinte portuaire marseillaise ». La délégation devrait être composée de Jacques Pfister, président de la Chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence (CCIMP), Michel Vauzelle, président du Conseil régional Provence Alpes Côte d'Azur, Jean-Noël Guérini, président du Conseil général des Bouches-du-Rhône, Eugène Caselli, président de la communauté urbaine Marseille-Provence Métropole (MPM) et Jean-Claude Gaudin, maire de Marseille. Cette visite intervient suite à la mission du Medef à Alger qui avait pu avoir des explications suffisantes sur les objectifs de l'ensemble des mesures sus-évoquées. Les responsables algériens avaient même été plus exigeants envers les investisseurs français qui, au regard du flux des échanges entre les deux pays, étaient vraisemblablement loin des attentes, selon le patron du Forum des chefs d'entreprise. Les Français ont même annoncé un élargissement des investissements en Algérie qui devront avoisiner les 5 milliards de dollars. La présidente du Medef, Laurence Parisot a, elle aussi, reconnu être convaincue en déclarant, à propos de ces mesures, que «les entreprises françaises s'adapteront.» On prête aux chefs d'entreprise français l'idée d'obtenir des pouvoirs publics algériens, à travers leurs discussions, « des infléchissements des nouvelles réformes » notamment sur la question de la réduction des importations. Les mesures en question avaient eu en effet des répercussions pénalisantes sur l'activité portuaire de la région sud de la France, notamment le grand port de Marseille qui a accusé, selon les opérateurs français, « une baisse plus de 10% du trafic maritime global ».