Confrontés au péril climatique, les dirigeants du monde entier devront parvenir à surmonter leurs divergences d'intérêts pour se rassembler autour d'un projet politique mondial fondé sur un constat scientifique objectif. Les Etats industrialisés, les pays en développement et ceux émergents doivent s'accorder sur les mesures de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans leurs pays. La présence algérienne sera marquée par une forte délégation lors du sommet de l'ONU qui se tiendra à Copenhague du 7 au 18 décembre prochains avec à sa tête le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika qui sera présent les 17 et 18 décembre. Le gouvernement algérien avec les chefs d'Etat africains avaient décidé d'une feuille de route pour la faire adopter au sommet de Copenhague. Ce document appelé la Déclaration d'Alger contient les revendications des pays africains, notamment le fait que les pollueurs doivent mettre la main à la poche pour financer le développement durable et la protection de l'environnement en émettant moins de CO2. Pour sa part, l'ONU, par le biais de son secrétaire général, Ban Ki-moon, a insisté lors d'une réunion des dirigeants du Commonwealth à Trinité et Tobago vendredi dernier, sur la nécessité d'arriver à un accord sur le changement climatique au sommet de Copenhague. «Le message que je vous adresse aujourd'hui est simple : restez concentrés, restez engagés, venez à Copenhague et concluez un accord qui soit ambitieux, un accord qui soit équitable, un accord qui correspond aux exigences de la science». D'autres personnalités extérieures au Commonwealth étaient également invitées à ce sommet, dont le président français Nicolas Sarkozy. Ce dernier a proposé que les pays riches fournissent un «premier engagement financier» de 10 milliards de dollars (6,6 millions d'euros), trois années de suite (entre 2010 et 2012) aux plus vulnérables pour les aider à réduire leurs émissions de CO2. La Chine, le pays le plus pollueur de la planète, a indiqué vouloir baisser son «intensité carbonique» (émissions polluantes par unité de Pib) de 40 à 45% d'ici 2020 par rapport à 2005. «C'est une action volontaire prise par le gouvernement chinois en fonction des conditions du pays et une contribution importante aux efforts mondiaux pour lutter contre le changement climatique», a soutenu le gouvernement chinois. Les engagements de Kyoto prennent fin début 2013. Un accord international de lutte contre le réchauffement climatique devra lui succéder au terme du sommet de Copenhague.