Alors que l'Algérie enregistre de plus en plus de cas confirmés de grippe porcine avec des décès, la thèse d'une pandémie probable demeure un spectre menaçant la santé des Algériens. La plupart des hôpitaux d'Alger ont commencé à procéder à l'application de mesures préventives notamment la vaccination contre la grippe saisonnière et le port de masques antigrippaux pour parer à toute éventualité d'atteinte par la grippe A (H1N1) des praticiens en charge de prodiguer des soins. En effet, des affiches mentionnant la vaccination obligatoire de l'ensemble du personnel hospitalier sont visibles à l'intérieur de toutes les bâtisses, abritant les différents services que comptent les hôpitaux. Mais fort heureusement la plupart des cas admis sont dus à la grippe saisonnière, ce qui a contraint, à aménager une salle de soins réservée, exclusivement, pour cette catégorie de malades que cela soit à l'hôpital Laadi Flici (ex El Kettar) ou aux CHU Mustapha-Bacha ou celui de Bab El Oued. La tension est grande dans les pavillons des urgences, les malades sont pris de panique, déclare un médecin, qui a assuré que la plupart des cas reçus sont atteints de grippe saisonnière. La panique s'empare de la plupart des patients juste à l'idée de voir nos praticiens porter des masques antigrippaux, alors que cela doit être systématique pour protéger le médecin et afin d'éviter la propagation de la maladie. Notons que l'hôpital Laadi Flici assure, à lui seul, le suivi et le traitement de tous les cas diagnostiqués de virus H1N1 transférés de tous les hôpitaux d'Alger. Et vu l'affluence de malades sur cet hôpital, ce dernier se trouve submergé. Surtout qu'il ne dispose que d'un seul virologue. Une question s'impose dès lors qu'on se rende compte de la présence d'un seul spécialiste pour une si grande métropole comme Alger : comment peut-on assurer une prise en charge efficace de tous ces malades à l'ombre d'un risque pandémique qui guette toute la planète ?