Photo : Makine F. Le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a indiqué mercredi, en marge d'une visite de travail effectuée dans la wilaya de Tissemsilt, que « les entrepreneurs qui exploitent le sable des oueds disposent d'un sursis de six mois pour régulariser leur situation et se conformer à la loi ». Rappelant le décret du 23 septembre dernier, stipulant la réglementation du permis d'extraction du sable des oueds, M. Sellal a expliqué que «le gouvernement a jugé utile de geler l'article 14 de ce décret, dans le souci de ne pas mettre à l'arrêt les projets déjà engagés», rassurant qu'aucun exploitant de sable des oueds, d'une manière régulière, n'a été jusque-là arrêté ». Interrogé à propos du conseil interministériel regroupant quatre ministères concernés par la réglementation de l'extraction de sable des oueds, en l'occurrence les ministères des Ressources en eau, de l'Habitat, de l'Energie et de l'Environnement, « une réunion sera prochainement tenue, en vue de décider de l'opération de recensement des sablières existantes au niveau national, et d'arrêter, d'ici septembre 2010, un listing national des exploitants du sable des oueds », et d'ajouter que «les cahiers des charges réglementant cette activité, sur la base des paramètres définis, sont déjà finalisés dans l'ensemble des wilayas». M. Sellal n'a pas manqué de signaler, toutefois, que l'interdiction de l'extraction de sable peut être décidée avant l'échéance fixée, si l'état des oueds se dégrade. Interrogé sur le devenir de Suez en Algérie, qui gère le réseau des eaux à Alger à travers sa filiale SEAAL, (société de l'eau et de l'assainissement d'Alger), le ministre a déclaré que «cette question ne peut être tranchée à l'heure actuelle, et que la décision qui s'impose sera prise au moment opportun». Suez va-elle continuer à travailler en Algérie ? «Aujourd'hui personne ne sait si Suez restera en Algérie après l'expiration de son contrat ou non. Et c'est le gouvernement qui tranchera cette question», a-t-il souligné. Plus explicite, M. Sellal a tenu également à préciser que l'évaluation de cette expérience se fera après 5 ans, pour savoir si les objectifs fixés ont été effectivement atteints, tout en soulignant que la distribution de l'eau à longueur de journée est un de ces objectifs et que le plus important est de transmettre les connaissances et former les cadres algériens en la matière. Pour revenir à la visite de travail du ministre dans la wilaya de Tissemsilt, M. Sellal a affiché sa satisfaction quant à la situation de l'approvisionnement en eau potable et d'irrigation dans cette wilaya. « La bataille de l'eau sera bientôt gagnée à Tissemsilt », a-t-il déclaré et d'ajouter que « la ration d'eau potable de 40 litres par jour par personne est passée à 110 l/jour actuellement dans cette wilaya et sera de 150 litres à la fin du mois de janvier prochain pour atteindre les 200 litres en fin d'année 2010 ». Lors de son inspection des différents points programmés, M. Sellal a tenu à rassurer les populations de la région de l'Ouarsenis que l'eau devra couler beaucoup plus longtemps dans les robinets et soutient que la situation en matière d'alimentation en eau potable (AEP) s'est nettement améliorée comparativement aux années précédentes. Une fois les différents programmes et autres chantiers seront achevés (transferts d'eau), la distribution de l'eau potable passera de 8 heures jusqu'à 20 heures par jour ». Il a ajouté que grâce au projet de transfert d'eau potable à partir du barrage « Koudiet Rosfa » au profit de 14 communes de la wilaya sur un total de 22, qui accusaient un déficit en la matière, l'approvisionnement en eau potable devra connaître une nette amélioration. M. Abdelmalek Sellal a signalé dans ce cadre que six communes parmi les 14 que sont Sidi Slimane, Bordj Bounaama, Boukaid, Lazharia, Lardjem et Tamelaht ont bénéficié de l'apport en eau potable dans le cadre de la première tranche du projet, en attendant que quatre autres communes en bénéficient au cours du mois de janvier prochain et les quatre restantes, en mars prochain.