Un inventaire des oueds ou des tronçons d'oueds interdits à l'exploitation sera établi, a révélé Abdelmalek Sellal, ministre des Ressources en eau. A cet effet, le ministre, qui intervenait hier en marge de sa visite de travail dans la wilaya de Tissemsilt, a affirmé que le gouvernement a mis en place une commission interministérielle composée de son département, de celui de l'Energie et des Mines, ainsi que d'autres ministères tels que l'Habitat et les Travaux publics. Cette commission se chargera de faire l'inventaire en question, dont les décrets exécutifs nécessaires à cette mission semblent être prêts si l'on tient compte des explications de M. Sellal. Ce dernier a expliqué que cette mesure est motivée par la situation de dégradation de certains lits d'oueds, notamment celui du Sebaou, dans les wilayas de Tizi Ouzou et de Boumerdès. L'interdiction de l'utilisation du sable des plages et des oueds dans la construction, prévue initialement pour le 31 août 2007, a été suspendue pour permettre la réalisation des projets lancés dans les secteurs des travaux publics et du bâtiment. M. Sellal a rappelé que cette interdiction d'extraction du sable ne concerne que certains lits d'oueds. Dans ce sens, il a estimé que les propriétaires de sablières peuvent exercer leurs activités dans la légalité car les carrières ne présentent aucun danger sur l'environnement. Interrogé sur les raisons de l'ajournement de la décision d'interdire l'extraction du sable des oueds, le ministre a expliqué que le report en question est motivé par le souci de ne pas entraver les chantiers de construction en cours. « Aucune sablière n'a arrêté ses activités. Nous sommes confrontés à la nécessité du maximum de quantités de sable afin d'assurer la continuité des projets en cours », a-t-il souligné, en indiquant, toutefois, que les propriétaires de carrières ont jusqu'à la fin du mois de décembre courant pour régulariser leur situation. Notons que l'extraction de matériaux alluvionnaires peut être autorisée sous forme de concession à durée limitée, accompagnée d'un cahier des charges et sous réserve d'une étude d'impact sur l'environnement établie conformément à la législation et à la réglementation en vigueur, selon le texte.