En prévision de la célébration de la journée mondiale de la météorologie qui coïncide avec le 23 mars, l'Office national de météorologie (ONM) a été, hier, l'hôte du centre de presse d'El Moudjahid. Au programme, la présentation de certains aspects d'actualité de la météorologie notamment le réchauffement climatique. Cette rencontre a été animée par Ferhat Ounnar, DG de l'ONM, et Mostefa Kara, DG de l'Agence nationale des changements climatiques (ANCC). Le réchauffement climatique et le gaz à effet de serre sont une préoccupation majeure à l'échelle internationale. Car c'est un phénomène extrême de plus en plus fréquent et intense (sècheresse, désertification, vague de chaleur et inondations), selon les spécialistes, qui attestent que la répartition de ces impacts est différente d'une région à une autre. Les pays pauvres sont les premiers à souffrir de ces changements. La sonnette d'alarme est donc tirée car ces impacts vont croître d'où la nécessité de s'adapter à ces changements climatiques. Concernant l'Algérie, elle se caractérise par une vulnérabilité climatique aggravée par d'autres facteurs comme la démographie et les activités humaines. «Ceci entraîne, forcément, des catastrophes naturelles», a souligné M. Ferhat Ounnar. D'ailleurs, les conférenciers ont relevé une augmentation de 6/10e dans la température en comparant entre les périodes situées entre 1960 et 1990 et entre 1991 et 2005, en prenant en compte les mois les plus chauds de l'année (juillet et août). Durant ces mêmes périodes, les précipitations ont tendance à se raréfier à hauteur de 12%. Conclusion : c'est qu'on assiste à une augmentation de la température et une baisse dans les précipitations. Une question se pose alors, d'après ce responsable. Comment faire face à l'évolution de ces risques ? La première mission des concernés est d'identifier les zones vulnérables, d'instaurer un système d'alerte pour chaque type de phénomène et enfin développer la recherche sur la modélisation du climat. Après la catastrophe de Bab El-Oued, il a été mis en place la Réduction de la vulnérabilité des zones urbaines (RVZU). Ainsi, des mesures ont été prises pour diminuer les effets et les zones vulnérables ont été identifiées. Dès qu'il y a un bulletin de météo spécial (BMS), les différents services sont en alerte. Idem pour Ghardaïa où des mesures ont été prises par la wilaya. Pour M. Mostefa Kara, nous sommes en pleine période de transition. «En 2025, nous ne parlerons plus de réchauffement climatique mais du nouveau climat». Et d'ajouter : «Chaque année est plus chaude que la précédente et les glaciers sont de véritables indices puisqu'ils fondent à un rythme qui donne froid au dos». M. Ferhat renchérit en indiquant que «le climat est comme les ressources naturelles qu'il faut utiliser à bon escient pour éviter les catastrophes».