Photo : Mahdi I. Après avoir emprunté le cheminement institutionnel pour son examen et adoption, la loi de finances 2010 sera signée à la fin de cette semaine par le président de la République Abdelaziz Bouteflika. La cérémonie de signature interviendrait ce mercredi, a-t-on appris d'une source fiable. A l'occasion, il est prévu la tenue d'un Conseil des ministres, le dernier de l'année 2009. La loi de finances 2010 élaborée sur la base d'un prix de référence du baril de pétrole à 37 dollars entrera, tel qu'annoncé par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, en vigueur dès l'entame du mois de janvier. Saluer par la majorité des formations politiques pour les mesures importantes qu'elle comporte, la loi de finances 2010 adoptée à l'unanimité par les des deux Chambres parlementaires augure des retombées positives à plus d'un titre. De nombreuses mesures ont été décidées, toutes vont dans le sens de donner une impulsion à l'économie du pays et à l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens. En effet, cette loi prendra en charge les incidences de la revalorisation du SNMG décidée lors de la dernière tripartite en plus des augmentations salariales prévues pour les fonctionnaires. Sur le plan économique, elle prévoit des dispositifs à même de redéployer le secteur à travers l'encouragement de l'investissement local via la création d'un Fonds dans chaque wilaya et également par l'allégement fiscal. Cette la loi apporte, aussi, des facilitations relatives au paiement de l'Impôt sur le revenu global (IRG) et introduit le nouveau système comptable financier, ainsi que des dispositions en faveur de l'investissement et de protection de l'environnement. Le gouvernement a, à travers cette loi, exprimé également sa détermination à soutenir les secteurs économiques stratégiques comme l'agriculture, l'industrie et l'habitat pour ne citer que ceux-là, et ce pour faire face aux enjeux économiques de l'heure qui sont principalement la lutte contre le chômage et la sécurité alimentaire. Ce qui explique le budget colossal alloué au volet social de l'ordre de 1000 milliards de dinars. Cette enveloppe servira à couvrir les subventions aux établissements hospitaliers, à la contribution annuelle au Fonds de réserve des retraites, aux versements de pensions de retraites et petites pensions, au soutien des prix des céréales, du lait, de l'eau, au transport des marchandises, ainsi qu'à des prestations au profit de la population par des établissements publics à caractère économique, et au bénéfice des enfants scolarisés de familles démunies, ainsi que les augmentations des bourses des étudiants et stagiaires, et pour les indemnisations des victimes du terrorisme et de la tragédie nationale. L'autre décision fortement approuvée et saluée par les parlementaires et impatiemment attendue pas les citoyens est bel et bien celle relative aux facilitations d'octroi de crédit pour l'acquisition d'un logement. Les fonctionnaires pourront bénéficier des crédits immobiliers avec des taux d'intérêts fixés en fonction de leur revenu dont le plus bas ne dépasse pas le 1%.