L'ex-chef du gouvernement britannique, Tony Blair, a débuté hier son témoignage devant la commission d'enquête sur la participation de la Grande-Bretagne à l'invasion de l'Irak en 2003. Avant l'ouverture de cette audition, le président de la commission, John Chilcot, a rappelé que l'engagement de la Grande Bretagne dans ce conflit «impopulaire» restait «un sujet qui divise et qui provoque des émotions tranchées». Tony Blair a commencé son témoignage par s'exprimer sur l'ancien régime irakien à l'époque de Saddam Hussein après les attentats du 11 Septembre 2001 aux Etats-Unis. «Après cette époque, mon opinion était qu'on ne pouvait pas prendre de risques avec ces questions», a estimé Blair. A signaler que cette audience se tient au moment où au centre de Londres, plusieurs centaines de personnes ont commencé à manifester en début de matinée. Des groupes de manifestants ont défilé, les mains ensanglantées de peinture rouge et arborant des masques de l'ex-Premier ministre, en portant un cercueil avec l'inscription «le prix du sang». La commission d'enquête tentera notamment de savoir si l'ex-Premier ministre a manipulé ou exagéré les informations dont il disposait sur la menace présumée d'armes de destruction massive (ADM) en Irak.