Ouvrage paru récemment «l'Algérie à la recherche de son tourisme» confirme que le moment est plus qu'opportun pour s'engager résolument pour la mise en tourisme de notre pays. L'auteur de cet ouvrage Mourad Kezzar, économiste, journaliste, consultant professionnel du tourisme, juge que la prolifération de la littérature touristique sur l'Algérie est l'une des conditions d'aide des pouvoirs publics, des investisseurs et des Tours Opérateurs émetteurs et réceptifs à la prise de bonne décision. Cette étude basée sur un constat réaliste, met en évidence le dysfonctionnement entre le discours politique, lequel n'a pas cessé depuis 1986, de faire l'éloge d'une hypothétique industrie touristique de substitution aux exportations des hydrocarbures et la réalité du terrain, où la pratique n'a pas été au rythme de ce qu'il a été avancé. Pour l'auteur la destination algérienne ne se développera, qu'avec des entreprises algériennes. Une évidence, devant impliquer tous ceux qui ambitionnent le développement de l'activité touristique en Algérie (le transport-aérien, maritime et terrestre-, l'hôtellerie, l'artisanat, la douane, les agences de tourisme, les musées et monuments, la gestion, les établissements financiers et bien d'autres vecteurs susceptibles de promouvoir le tourisme dans notre pays. Tout en dressant un tableau peu reluisant du tourisme en Algérie, les vingt parties, constituant l'ouvrage, prouvent que les décideurs sont conscients des retards cumulés en la matière, d'où la nécessité de prendre des décisions en mesure de faire sortir le secteur de sa léthargie et conforter toute stratégie faisant de la destination Algérie, une option non seulement pour les étrangers mais également pour les nationaux. «Ces dernières années, pour chaque 10 euros ramenés par des touristes étrangers en Algérie, on a eu 100 euros, de sorties à cause des algériens qui sont allés passer leurs vacances à l'étranger» a écrit l'auteur dans son ouvrage, ajoutant qu' «au minimum 500 millions d'euros puisés dans la rente pétrolière et les transferts des immigrés, quittent annuellement nos frontières». Le paradoxe du tourisme algérien consiste, selon l'auteur, en l'absence de la clientèle algérienne et des agences de voyages algériennes des programmes de promotion de la destination Algérie. Une réalité faisant dire, à Mourad Kezzar, que le développement du tourisme en Algérie est attributaire de l'essor du tourisme national. Dans son ouvrage, il considère l'année 2009, celle des premières mesures puisque la loi de finance complémentaire, a signé l'acte de naissance de l'industrie touristique algérienne. Mais selon l'auteur la destination Algérie «se portera mieux le jour où l'on proposera aux clients les produits qu'ils désirent et dans les meilleures conditions concurrentielles dans le respect de nos objectifs économiques, sociaux culturels et environnementaux».