« Il n'y aura pas de négociations avec les groupes terroristes et il n'y aura pas d'échange de qui que ce soit contre qui que ce soit avec les preneurs d'otages », déclare le Premier ministre mauritanien, Moulaye Ould Mohamed Laghdhaf, précisant que son pays « fait tout ce qui est en son possible pour que les otages pris sur notre territoire puisse retrouver leur liberté et regagner les leurs ». Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) qui a réclamé la libération de quatre prisonniers pour libérer l'Italien Sergio Cicala, 65 ans, et son épouse burkinabé, Philomène Kabouré, 39 ans, enlevés le 18 décembre 2009 en Mauritanie et détenus depuis dans le Nord du Mali et donné jusqu'au 1er mars aux autorités italiennes pour répondre à ses revendications, est édifiée. L'Italie qui pourrait être tentée de monnayer ses deux concitoyens après l'ouverture de la boite de Pandore par la France et l'Espagne, aussi. Dans ce jeu à « chacun son tour », Al-Qaïda, qui a fait avec « succès » pression sur le Mali par la France, récidive en s'adressant au gouvernement de Berlusconi, même si elle sait que Nouakchott ne réagit pas comme Bamako. Même si cette dernière, pour soigner son image, réitère régulièrement depuis que le Mali est « profondément attaché aux relations séculaires de fraternité, d'amitié et de bon voisinage » avec l'Algérie et la Mauritanie, et qu'il offre à ces deux derniers d'exercer un droit de poursuite sur son sol et l'organisation de patrouilles mixtes le long des frontières communes. A la différence d'Amadou Toumani Touré, qui a baissé les bras devant Bernard Kouchner, et les conventions internationales de lutte contre le terrorisme, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz est formellement contre toute forme de marchandage avec les ravisseurs de l'AQMI, qui va à l'encontre de la lutte antiterroriste.