Photo : Lylia M. En grève depuis le 24 février, les professeurs de l'enseignement secondaire affiliés au CNAPEST rejoindront aujourd'hui leur poste de travail. La décision a été prise hier par les responsables du syndicat,- réunis lors de leur conseil national- au terme de longues heures de concertation avec la base. Jugeant opportun la reprise des cours, le coordonnateur national du CNAPEST, M. Larbi Nouar, a fait part de nombreux paramètres, notamment l'intérêt des enseignants à reprendre les cours au profit des élèves, accusant déjà un considérable retard dans leurs programmes. Rappelons que la grève de novembre et celle de février ont fait perdre aux élèves un temps précieux. Les syndicalistes, les enseignants et les responsables du ministère le reconnaissent et appréhendent déjà les contraintes qu'auront aussi bien les enseignants et les élèves à se mettre au niveau des établissements n'ayant pas observé de grève. Le ministre est déterminé à déployer l'effort nécessaire, les enseignants aussi, mais il faudrait selon M. Nouar que la tutelle honore tous les engagements pris pour la satisfaction des revendications des syndicats. Quant aux sanctions annoncées par le ministère de l'Education à l'égard des grévistes n'ayant pas répondu favorablement à son appel, M. Nouar fait part de nombreuses mises en demeure et suspension de plusieurs enseignants dans les wilayas d'Oum El Bouaghi et Ghardaïa. Le ministre a souligné samedi dernier que tout enseignant n'ayant pas regagné son poste de travail dimanche (7 mars), recevra une mise en demeure renouvelable dans les 48 heures. Mais au cas où il ne s'y conforme pas, il sera procédé à sa révocation et à l'annulation de ses années d'expérience dans la fonction publique. Pour rappel et contrairement aux enseignants des cycles primaire et moyen, nombreux sont les professeurs de l'enseignement secondaire qui, en dépit des instructions signifiées par le ministre du secteur, n'avaient pas rejoint leur poste de travail. Hier, même après l'expiration de l'ultimatum, plusieurs lycéens ont rebroussé chemin. C'est d'ailleurs le cas de nombreux lycéens d'Amara Rachid dans la commune de Ben Aknoun, de Mohamed Bedjaoui à Bab Ezzouar et ceux de Bachdjarah et plusieurs autres établissements d'enseignement secondaire.