Au bord de la 3e intifadha, générée par le nouvel acte de provocation de Jérusalem et le bellicisme outrancier de l'Etat hébreu, le Proche-Orient de toutes les incertitudes est l'objet d'une offensive tous azimuts pour sauver la dynamique de paix en gestation. Face au défi israélien, exprimant clairement le refus des négociations, la communauté internationale se mobilise pour tenter de remettre en scelle un processus gravement compromis par le déni de paix israélien. Du forum espagnol signant l'acte de naissance du Quartette (Etats-Unis, Russie, Union européenne et Onu) aux promesses sans lendemain de la rencontre d'Annapolis, toutes les initiatives ont butté sur le niet catégorique de Tel Aviv et avortant dans l'œuf le processus d'instauration d'un Etat indépendant inscrit, depuis 2003, dans la feuille de route de mla Quartette et réitéré en vain en maintes opportunités. La guerre d'agression de Ghaza et l'incartade jugée humiliante de l'implantation des 1.600 nouvelles colonies, aggravée par l'affaire d'El Qods, s'inscrivent dans la logique expansionniste. Ce lundi, Netanyahu qui joue sur le registre de la duplicité, va sûrement se lancer dans une opération de marketing politique pour sauver les meubles menacés par l'opposition de certains milieux du lobby juif exaspéré par la politique infructueuse de son gouvernement. En clair, les dégâts de la crise américano-israélienne se sont fait sentir au sein des alliés occidentaux. Si, la veille, le nouveau pèlerinage de Georges Mitchell dans la région s'interprète comme une volonté de donner une dernière chance al relance des « négociations de proximité », le signal fort est venu, vendredi passé, de la Quartette. Dans un message lu par le secrétaire général, Ban Ki-moon, l'exigence du gel de la colonisation et l'élaboration d'un calendrier précis de 24 mois pour parvenir à la paix est formulée, de Ramallah, le « ferme soutien » de la quartet à un Etat palestinien indépendant et viable » est réaffirmé, en même temps que les restrictions et les récentes mesures israéliennes ont été condamnées. «Cela est contre la loi internationale et la Feuille de route», a encore dit M. Ban en référence au dernier plan international d'un règlement du conflit israélo-palestinien, datant de 2003, qui exige un «gel complet» de la colonisation, y compris à el Qods-Est. En conséquence, «le Quartette appelle le gouvernement israélien à geler toutes les activités de colonisation, y compris la croissance démographique naturelle, à démanteler tous les avant-postes érigés depuis mars 2001 et à cesser les démolitions (de maisons palestiniennes) et les expulsions à El Qods-Est», a souligné le bloc dans une déclaration lue par Ban Ki-moon, à l'issue de la réunion. Mais, cette position, salué par la partie palestinienne appelant dés lors à la mise place d'un mécanisme de surveillance, ne semble pas mettre à la raison l'Etat hébreux qui, autant que le grave précèdent des 1.600 colonies et de Jérusalem, fait preuve d'intransigeance et d'absence totale de retenue.Car, au moment où la communauté internationale se mobilise pour sauver la paix, le défi israélien persiste. Le bombardement de l'aéroport de Ghaza est la réponse guerrière la plus éloquente.