Le ciel européen s'ouvre partiellement aux avions. Air Algérie assure relativement les vols à destination du Vieux continent. Les nuages de poussières volcaniques commencent à s'estomper. Les aéroports de Bordeaux, Toulouse, Marseille, Nice ont commencé depuis hier à recevoir des vols en provenance des aérodromes algériens. Mais certains aéroports ont préféré jouer la carte de la prudence. « Cette reprise intervient à la suite de l'annonce de la réouverture partielle de l'espace aérien du sud de l'Europe », a souligné hier Tahar Allache, directeur général de l'aéroport international Houari-Boumediene. Les destinations concernées par la reprise des vols sont Marseille, Toulouse, Rome, Barcelone, Nice et Alicante. Au total, une vingtaine de vols a été assurée hier vers les pays de l'Europe. « Ce qui démontre que la situation du trafic aérien a commencé à s'améliorer », précise le directeur général et d'ajouter que « plus des 2/3 des vols programmés en Europe ont été assurés par les différentes compagnies aériennes ». Pour ce qui est des vols annulés, hier ils étaient au nombre de neuf. « Les vols sur les aéroports Roissy Charles de Gaulle, Paris Orly, Metz, Londres, Francfort et celui sur Beyrouth sont officiellement annulés ». Ce chiffre risque d'augmenter vu que « les décisions d'annulation se prennent au fur et à mesure », indique M. Allache. Par ailleurs, il affirme que qu'Air Algérie a repris depuis avant-hier ses vols à destination de plusieurs villes du sud de l'Europe et Pékin à partir d'Alger. La réouverture de ces aéroports a permis d'entamer le rapatriement d'une partie des dizaines de milliers de passagers coincés en France et à l'étranger. Sur les lieux, un nombre important de passagers attend leur départ. La grande majorité est déçue puisque, selon une source d'Air Algérie près de 60% de passagers ont réservé sur Paris mais ils prennent la destination de Toulouse, de Marseille ou de Nice. « Je préfère aller à Toulouse pour rentrer le soir sur Paris que de rester cloîtré à l'aéroport d'Alger pour je ne sais combien de temps », observe Daniel, chef d'entreprise. Pour Yasmine, ce contretemps ne lui a pas posé de problème d'hébergement puisqu'elle faisait la navette entre l'aéroport et sa ville natale Bousmaïl. « Par rapport à ceux qui tentent de prendre l'avion depuis quatre jours, je peux m'estimer heureuse. Ces trois jours de retard m'ont permis de voir davantage ma famille ».