Photo : Slimene S. A. En marge du salon des vacances, des loisirs et du bien-être qui se déroule au Palais des exposition des Pins maritimes, une table ronde a été animée, hier, par le Dr El-Fahchouche Baroudi, chef du département qualité au niveau du centre de thalassothérapie de Sidi-Fredj, et Mustapha Chaoui, cadre dirigeant de Gestour. Au menu de cette discussion : le thermalisme et la thalassothérapie. Et d'abord cette évidence : « il faut travailler davantage pour sortir les sources thermales de leur rôle traditionnel », a estimé M. Baroudi. Car pour les 202 sources que compte l'Algérie, une mise à niveau a été prévue dans le cadre de la stratégie du département du tourisme tracée pour l'année 2015. « Au lieu d'être cantonnées dans le réception de malades souffrant de rhumatismes et autres affections, il s'agit de donner l'opportunité aux citoyens de venir pour faire une coupure avec le stress de la ville », a précisé l'intervenant. Exemple : la source de Hammam Chellala (ex-Meskhoutine) à Guelma, dont la température de l'eau avoisine les 98 degrés. Un atout qui devrait pousser cette structure à diversifier « et pourquoi pas attirer les étrangers vu que l'eau est la plus chaude au monde après les geysers de l'Islande ». Plus facile à dire qu'à faire. En effet, les sources thermales dans notre pays font face à des contraintes de tout ordre. En premier lieu, la faiblesse du cadre réglementaire pour faciliter l'investissement et le problème du foncier. Ensuite, l'absence d'une exploitation managériale des structures d'hébergement. Pour M. Baroudi, il faut développer le concept de la « ville d'eau » pour non seulement le traitement des malades mais aussi leur détente. Autre proposition : revaloriser la tradition du hammam et faire en sorte que l'environnement soit sans pollution « car la cure doit être une coupure avec les milieux social, familial et professionnel », soutient M. Baroudi. Il y a aussi la nécessité de développer les infrastructures, les équipements, et de former un personnel qualifié. Car pour les conférenciers, il s'agit, par ces mesures, de prendre en charge les personnes âgées dont le nombre va considérablement augmenter. Il faut prendre en considération le vieillissement de la population en mettant en place des « relais » telle la prise en charge des maladies propres à la vieillesse. Et le thermalisme est bien indiqué pour cette tranche d'âge puisque reconnu depuis 1987 par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme un adjuvant pour bien, entre autres, traiter les maladies chroniques. Pour la thalassothérapie qui est l'utilisation de l'eau de mer sous surveillance médicale dans un but préventif et curatif, le centre de Sidi Fredj s'avère trop petit pour accueillir tous les demandeurs. L'une des recommandations est la multiplication de centres de thalassothérapie pour satisfaire la demande. Outre les aspects curatif et médical, d'autres créneaux ont été évoqués comme la remise en forme, soins d'esthétiques et de beauté, séances de sport.