Le 2e Salon des vacances, des loisirs et du bien-être, organisé par Interexpo à la Safex, se veut un cadre d'échange d'idées et d'expérience entre les professionnels du secteur, suscitant ainsi des débats sur l'avenir du tourisme en Algérie. Dans ce cadre, deux tables rondes ont organisées : la première a traité du « thermalisme et de la thalassothérapie », animée par le docteur Baroudi (expert en thermalisme) et Chaoui Mustapha (cadre dirigeant de la SGP Gestour) ; la seconde, sur le thème « Tourisme et qualité : les contrats de performance », a été animée par Ahmed Bouchdjira, directeur de l'ONT. Il s'avère que le recours à l'action curative des eaux thermominérales est une tradition plus que millénaire en Algérie. Actuellement, la fréquentation des sources se fait souvent par tradition familiale. Les affections traitées sont d'ordres rhumatologique et dermatologique. Le centre de thalassothérapie de Sidi Fredj date de 1982. La ressource est l'eau de mer, fortement minéralisée, chlorurée, sodique, chauffée entre 33° et 39° C. Aux propriétés de l'eau de mer s'ajoutent les qualités remarquables du climat marin. Les patients justifiant d'une pathologie nécessitant des soins dans une station thermale conventionnée sont pris en charge par la Sécurité sociale. Le nombre de curistes varie de 10 000 à 30 000 par an. Se ressourcer, prendre soin de son corps, soigner un mal de dos font dorénavant partie des vacances. Dans les grandes agences de voyages, on achète un séjour thalasso ou spa comme on s'offre un circuit ou une croisière. Mustapha Chaoui s'interroge : « Est-ce un phénomène de mode ou un nouveau mode de vacances ? Comment s'y retrouver entre thalasso, spa, thermalisme et balnéothérapie ? Est-ce que tout se vaut ? » Dans un marché de « bien-être » en plein essor, la vague de spas gagne les hôtels, bousculant les traditionnels établissements de thermalisme et de thalassothérapie. Sauna, hammam, jacuzzi, massages ou soins esthétiques, le spa peut recouvrir des réalités très diverses avec pour point commun le thème de l'eau. En jouant ainsi la carte du bien-être et de la remise en forme grâce aux vertus de l'eau, les hôteliers viennent naturellement chasser sur les terres du thermalisme et de la thalassothérapie, d'autant plus qu'ils n'ont pas les mêmes contraintes. Contrairement au thermalisme qui utilise des eaux curatives, ou à la thalassothérapie qui n'utilise que de l'eau de mer, le spa peut s'implanter partout, attire une nouvelle clientèle et prolonge la durée des séjours dans un hôtel. Parlant de qualité, le patron de l'ONT dira qu'« elle touche toute la chaîne touristique. Les pouvoirs publics mettent en place la démarche qualité qui vise l'amélioration de la qualité de l'offre touristique et élaborent la stratégie de promotion à travers la mise en place d'un plan marketing qui définit les produits compétitifs et cible les marchés porteurs. Les opérateurs du tourisme interviennent aux différents échelons de la chaîne touristique à travers leur adhésion au plan qualité-tourisme et se démarquent par rapport au positionnement de la destination Algérie ».