Le gouverneur de la Banque d'Algérie, M. Mohamed Laksaci a salué, à Washington, les développements positifs intervenus dans les marchés financiers internationaux et l'économie mondiale depuis la dernière réunion du Comité monétaire et financier international (CMFI). “La réaction prompte et adéquate des pays avancés et des pays émergents et en développement à la crise financière et économique globale sans précédent a été déterminante pour la stabilisation des marchés financiers, le rétablissement d'une certaine mesure de confiance et le soutien à la reprise économie”, a dit M. Laksaci dans son intervention au CMFI. Pour le gouverneur de la Banque d'Algérie, le rythme de la reprise diffère d'un pays à l'autre mais néanmoins, “malgré ces développements favorables, la viabilité de la reprise et la stabilité financière globale restent sujettes à des risques considérables affectant les économies avancées”. Plus particulièrement, dit-il, des ratios dette/PIB élevés ont accentué les préoccupations relatives aux risques souverains et leur impact potentiel sur la stabilité des systèmes financiers et la confiance des investisseurs. Abordant la coopération continue entre membres du FMI, M. Laksaci dira qu'elle est “cruciale” pour permettre la mise en place de stratégie appropriée et coordonner à même de faire face aux défis futurs. Selon lui, une priorité principale devrait être accordée au choix du moment approprié pour démanteler les mesures de soutien à l'économie, afin d'éviter d'entraver la reprise. M. Laksaci a indiqué que les pays du CMFI (Algérie, Afghanistan, Ghana, Iran, Maroc, Pakistan, Tunisie) ont réussi à faire face aux effets de la crise économique globale en poursuivant des politiques visant à promouvoir la croissance et l'emploi dans leurs économies respectives. Par ailleurs, le gouverneur de la Banque d'Algérie n'a pas manqué de mentionner le travail effectué actuellement au niveau du FMI afin de renforcer, dira-t-il, son rôle dans l'architecture financière globale. Il a exprimé le soutien du Comité au renforcement de la surveillance multilatérale, y compris à travers l'adoption d'une décision de surveillance multilatérale et une plus grande attention aux retombées des politiques des pays systémiques, aux aspects régionaux et aux thèmes communs à des pays faisant face à des situations et des options de politiques similaires. “Nous soutenons une plus forte surveillance des questions financières et une plus grande attention aux interconnexions macro-financières dans le cadre de la surveillance bilatérale, mais nous réitérons notre soutien à la nature volontaire du programme d'évaluation du secteur financier (PESF)”, a ajouté M. Laksaci dans son intervention.