Photo : Fouad S. Louable est l'initiative de ces médecins qui ont sacrifié leur week-end et la fête des travailleurs pour soigner la population au pied du Djurdjura, plus précisément au village de Tala-n'tazert dans la commune d'Inoudrarène. En collaboration avec le comité du village et la cellule qui le représente au niveau d'Alger, six spécialistes, qui activent dans les hôpitaux de la capitale et de Blida, ont ausculté, à titre gracieux, des centaines de patients. Quelque 400 personnes ont trouvé leur compte dans cette campagne. Le petit dispensaire du village de Tala-n'tazert a vécu pendant deux jours (31 avril-1er mai) au rythme des grandes cliniques. Des files impressionnantes pour les « services » d'ophtalmologie, de petite chirurgie, de dermatologie, de diabétologie et de médecine interne et de cytologie. Pour le président du comité de village, Mouloud Aït Hamou, cette rencontre « est inédite au niveau de notre village. Finalement, les bonnes volontés existent, il suffit de les solliciter ». De son côté, le chef de la cellule de la wilaya d'Alger, Samir Abdenbi, dira que « les choses doivent changer, et avec les bonnes volontés nous pouvons réaliser des merveilles. Tout est lié au courage et à la volonté ». Pour le Dr Fodhil, « l'accès à des soins de santé est un droit fondamental et non un luxe. Il faut savoir que les médecins ne sont pas tous des commerçants. Nous sommes à la disposition de toute bonne initiative. Les soins de santé qui sont souvent trop chers pour certains peuvent être réduits à condition que ce soit dans un cadre organisé comme celui d'aujourd'hui ». Par ailleurs, les patients affichent leur satisfaction quant à la qualité des soins. Néanmoins, ils soulèvent le problème des médicaments. « Certes ces consultations nous ont permis de gagner quelques milliers de dinars, mais les médicaments, pour certains d'entre nous, coûtent les yeux de la tête », a déclaré M. Mezine, 61 ans. Pour un représentant de la cellule d'Alger, l'implication des laboratoires figure parmi les perspectives des prochaines rencontres. « Comme on a pu ramener des spécialistes des grands hôpitaux on peut en faire de même pour les médicaments ».