Les citoyens du village de Tala n'Tazert, dans la commune d'Iboudrarène, se sont insurgés, dans une lettre adressée par leur comité de village au wali de Tizi Ouzou contre la prolifération depuis plusieurs années du singe magot dans cette région où celui-ci dévaste les cultures des paysans. “La plupart des citoyens de Tala n'Tazert sont, écrivent-ils, des agriculteurs dont la principale activité est l'arboriculture fruitière (cerisier, prunier, figuier, ainsi que l'oléiculture). Aujourd'hui, tout le monde peut constater la ruine de ce secteur engendrée par ce primate dans la région.” À leurs incessantes réclamations pour réduire les dégâts de ces omnivores s'attaquant même à des nids d'oiseau pour consommer leurs œufs, menaçant certaines espèces de disparition, on leur répondait que “le singe magot est une espèce protégée, dont l'abattage est strictement interdit”. Mais pour ces villageois, la menace pèse aussi sur le lièvre, le porc-épic, la perdrix… qui supportent mal la cohabitation avec ce primate, à en croire de vieux paysans. Les villageois demandent enfin aux autorités l'indemnisation pour les dégâts causés à leurs cultures par les singes et des autorisations d'abattage pour réduire leur capacité de nuisance. A. T.