Le procès d'une mère de famille, qui a reconnu avoir tué trois de ses bébés après des grossesses vécues dans le déni, s'est ouvert, ce mardi, en France, trois ans après la découverte des corps de deux des nouveau-nés dans le congélateur du domicile familial à Séoul. La mère, âgée de 41 ans, est jugée pour «assassinats» pour trois infanticides, deux commis à Séoul et un en France, et encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Ce fait divers avait choqué et mis en lumière le phénomène du déni de grossesse : certaines femmes, pas plus que leur entourage, ne se rendent compte qu'elles sont enceintes, et les manifestations physiques de la grossesse sont quasi inexistantes. A l'ouverture des débats, la mère, qui est incarcérée depuis deux ans et demi, est apparue très amaigrie, impressionnée, mal à l'aise, ayant beaucoup de mal à respirer. Seule dans le box des accusés, cette mère de deux garçons de 12 et 14 ans a échangé un long regard avec son mari, assis en face d'elle sur le banc des parties civiles. C'est son époux qui avait découvert, le 23 juillet 2006, les corps de deux nouveau-nés dans le congélateur de leur maison à Séoul, avant d'alerter la police. Le couple avait nié «être les parents» des bébés avant d'être confondu par des analyses génétiques.