Les engins à moteur roulant sur le sable ou naviguant à proximité du rivage sur une bande de 300 mètres, sont désormais frappés d'interdiction sur le littoral de Béjaïa et ce, durant toute la période estivale, a annoncé la wilaya. Cette décision est motivée par le souci d'«assurer une totale quiétude aux estivants et leur épargner autant les nuisances que les dangers que leur font courir ces engins», a-t-on expliqué. Un dispositif normatif a été pris dans ce sens et vise autant les quads sur les plages que les jet-skis et les embarcations à moteur naviguant près des berges et dont l'activité est jugée polluante, bruyante et porteuse de dangers pour les baigneurs, a-t-on précisé. L'interdiction est intervenue à l'issue d'un débat ouvert sur la question de la dernière session de l'APW, au cours de laquelle les élus ont tiré la sonnette d'alarme sur l'exercice de ces activités nautiques qui mettent «la sécurité des vacanciers en péril et gâchent leur détente», selon maître Messaoudi, vice-président de l'assemblée, qui a rapporté un témoignage poignant sur la mort en sa présence d'une mère de famille, tragiquement heurtée par un scooter de mer. Objet de mode pour des jeunes en mal de frime, le jet-ski s'est introduit ces dernières années avec force dans le décor et l'ambiance des plages. Certains par insouciance ou inconscience, se conduisent ostensiblement en pilote d'endurance. Le cas vaut également pour le quad, que certains «confondent avec tracteur, passant leur temps à labourer le sable sans se soucier des effets induits». Ce n'est donc pas la pratique du sport nautique qui est visée, mais les problèmes qu'elle génère, qu'il s'agisse de vitesse, de nuisance sonore ou tout simplement de pollution», a-t-on souligné, indiquant que «les contrevenants s'exposeront aux sanctions légales allant de la mise en fourrière des équipements incriminés jusqu'aux poursuites judiciaires».