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Les jet-skieurs font la loi
Sécurité sur les plages
Publié dans La Tribune le 01 - 07 - 2009


Photo : Hacène
Par Amel Bouakba
En cette période estivale, la plage constitue pour des milliers de citoyens, du moins ceux qui n'ont pas les moyens de se payer un voyage à l'étranger, le lieu de prédilection pour se détendre et se prélasser au soleil. Si on ne rêve plus d'avoir des plages propres tant la pollution et la saleté règnent sur nos côtes, l'espoir de profiter de moments de détente en toute sécurité est légitime. Les différents corps de sécurité avaient rassuré les baigneurs, à l'ouverture de la saison estivale, (le 1er juin dernier), annonçant avoir mis en place de gros moyens humains et matériels. Gendarmerie nationale, Protection civile et gardes-côtes avaient affirmé mettre le paquet pour cette saison 2009 afin d'assurer la sécurité des estivants. Il est vrai qu'avec des milliers de kilomètres de littoral et d'innombrables plages, la protection des baigneurs est loin d'être une sinécure. En cette fin de mois de juin, les plages d'Alger sont déjà pleines à craquer. Mais les promesses incessantes des autorités concernées sur l'accueil et la sécurité des plages sont restées cette année encore lettre morte. La réalité du terrain est bien amère. La même anarchie que les années précédentes est constatée. Propriétaires de parasols et gardiens de parking imposent leur diktat. A tel point que passer une journée en bord de mer est devenu source de multiples désagréments et ennuis. Les estivants ne peuvent plus bronzer sans risquer de se faire voler. Le dispositif de sécurité mis en place n'est pas assez efficace pour dissuader les voleurs.
Où sont passés les gardes-côtes ?
Palm Beach. La plage est bondée d'estivants en cette fin de juin. Moyen de divertissement de plus en plus recherché, les jet-skis sont à la mode. Les fous de la vitesse qui paradent à quelques mètres du rivage sont la hantise des baigneurs. Les estivants qui veulent profiter de quelques moments de joie au bord de la mer sont hantés par la peur d'être percutés par les jet-skieurs, les quads et autres embarcations à moteur navigant près du rivage. «Pourtant, la loi est claire à ce sujet. Elle limite la circulation des engins de toute nature à proximité du rivage afin d'assurer une totale quiétude aux estivants et leur épargner les nuisances et les dangers», nous confirme le responsable d'un poste de gendarmerie installé au niveau de cette plage. Il explique que les engins à moteur roulant sur le sable ou naviguant à proximité du rivage sur une bande de 300 mètres sont interdits sur le littoral. La surveillance de ces engins et de l'activité nautique est une mission qui relève, dit-il, des gardes-côtes. Les gendarmes, quant à eux, interviennent sur une bande de 100 mètres du rivage. Mais, sur le terrain, cette réglementation n'est pas respectée.
A Palm Beach, les jets-skieurs continuent de faire fi des lois, mettant en péril la sécurité des vacanciers et gâchant les quelques moments de détente et de répit. Pas trace des gardes-côtes, censés surveiller les jet-skieurs et les navigateurs qui n'hésitent pas à exhiber la vitesse de leurs engins devant des nageurs hantés par la crainte d'être percutés. Les accidents de ce genre sont légion durant l'été.
«L'année dernière, les jet-skieurs ont été à l'origine de plusieurs accidents», souligne un habitué de cette plage.
Un jeune garçon rapporte, quant à lui, des accidents survenus sur la plage de Zéralda. Un baigneur a été tragiquement heurté par un scooter de mer. La même chose est constatée pour ce qui est du quad, que certains confondent volontiers avec tracteur, sans se soucier le moins du monde des nuisances causées autour d'eux. L'utilisation des jet-skis étant à l'origine de plusieurs accidents, le ministère des Transports a réglementé cette activité dans le cadre d'un arrêté ministériel. Ainsi, les propriétaires de véhicules nautiques à moteur, jet-skis et autres embarcations de plaisance à moteur, sont tenus au strict respect de la réglementation en vigueur fixant les prescriptions spéciales de la navigation et de l'inspection de ces engins flottants. L'arrêté comprend les conditions d'utilisation du jet-ski, le passage spécifique à la circulation des engins flottants nautiques à moteur, les limites autorisées de leur utilisation et les conditions de conduite, ainsi que leur soumission aux inspections des services compétents de l'administration maritime. Toute infraction aux mesures de sécurité et d'utilisation des véhicules nautiques à moteur expose son auteur aux sanctions prévues par la législation en vigueur. Ces mesures s'inscrivent dans le cadre du renforcement du dispositif réglementaire, en vue d'une «exploitation en toute sécurité des jet-skis, notamment durant la période estivale qui connaît un accroissement constant de l'utilisation de ce type d'engin sur nos plages et des risques qu'ils présentent pour les baigneurs», selon le ministère
des Transports.
Toutefois, sur le terrain, les utilisateurs de ces engins enfreignent la loi.
La Protection civile manque de moyens
Les noyades sont l'autre phénomène relevé qui semble récurrent chaque saison. «Rien que pour la journée de vendredi dernier, huit noyades ont été enregistrées», indique une source sécuritaire.
«Ces noyades interviennent tôt le matin ou durant la nuit, au moment où les maîtres-nageurs baissent la garde», nous affirme un maître-nageur, qui ajoute que les horaires de travail sont fixés de 9 h à 19 h. Peu nombreux, les maîtres-nageurs sont souvent débordés face au nombre important des baigneurs qui, souvent, ne respectent pas les normes usuelles de sécurité. Il est aussi à noter que les éléments de la Protection civile implantée sur les lieux ne disposent pas de moyens. Même pas de trousses de secours ou de soins d'urgence. Le poste installé sur place est privé des éléments les plus élémentaires, nécessaires au bon déroulement d'une saison sûre. Parfois, les premiers soins sont prodigués par des âmes charitables qui se retrouvent par hasard sur les lieux. Assurer la sécurité et le bien-être des estivants H24 est l'une des missions principales de la Gendarmerie nationale qui a mobilisé un nombre important de ses éléments dans le cadre du plan Delphine, réédité pour la 9ème année consécutive, nous ont confié les responsables de la gendarmerie rencontrés sur les sites.
Delphine 2009, un plan adapté aux spécificités de chaque région
Selon eux, «la présence préventive et dissuasive permanente des gendarmes permettra de lutter contre les agressions et toutes formes de criminalité sur la voie publique, les lieux de loisirs et de regroupement de familles notamment». Ainsi, rappelle-t-on, «la Gendarmerie nationale est chargée de sécuriser, durant cette période estivale, 241 plages du pays, soit 77% du nombre global des plages autorisées à la baignade.» Le plan Delphine 2009 prend en charge les spécificités de chaque région afin de garantir les conditions propices à une saison estivale sûre et agréable.
Si le nombre d'agressions a considérablement baissé, les larcins se sont multipliés et sont devenus désormais habituels, nous dit un enfant de la région, rencontré sur la plage de Palm Beach, fréquentée par des dizaines de milliers de personnes venues de différents coins du pays.
En plus de la pollution et de la saleté qui la caractérise, les cas de vol font presque partie du décor, souligne-t-il. Il ne se passe pas un jour sans que des vols de portables, sacs ou autres objets soient relevés, ajoute-t-il. Selon le responsable de la gendarmerie, cette situation les dépasse, vu la densité et la promiscuité des estivants. Il fait également part de l'inconscience et de l'incivisme des estivants. S'agissant des agressions, la gendarmerie a réussi à les maîtriser.
La même situation est constatée au niveau d'autres plages d'Alger.
Les agents de sécurité qui sillonnent l'étendue des plages peuvent être comptés sur les doigts d'une seule main. Idem pour les maîtres-nageurs dont le nombre ne peut certainement pas répondre aux besoins de milliers d'estivants. Tous ces désagréments font vite regretter la sortie censée «déstresser» et faire oublier les tracas de la journée.


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