L'œuvre El-Midhala (Le parapluie) de la troupe coopérative de théâtre Eddik de Sidi Bel Abbes a marqué, hier, la quatrième journée du Festival culturel national de théâtre de marionnettes (Fcntm) de Aïn Témouchent, en utilisant pas moins de 27 poupées. En lice pour les six prix mis en jeu, ce spectacle de 2009 a mis l'accent, à travers cette panoplie de marionnettes, sur «la diversité du patrimoine culturel algérien», à travers des musiques et danses de différentes régions du pays, précise le président de cette coopérative, Kada Bensemicha, auteur du texte et metteur en scène de la pièce. Au-delà du message moralisateur véhiculé par l'œuvre Dir el-khir tsib el-khir (fais le bien tu le recevras en retour), le spectacle de 45 mn est admirablement joué par les membres de la troupe, dont un fils de Bensemicha. Primé lors de la deuxième édition (2008) par le prix de la meilleure marionnette pour sa pièce El-Aouani (les ustensiles de cuisine), Kada Bensemicha a participé à plusieurs manifestations nationales et internationales. Il est détenteur également de l'unique «Musée de la marionnette» renfermant plus de 250 poupées. Ce musée, qui a été exposé lors de l'édition de 2008 du Festival de Aïn Témouchent, vient de participer, a-t-on signalé, au Festival d'Ariana en Tunisie (mai) et au Printemps théâtral de Relizane (début juin). Une exposition de masques et de marionnettes réalisés par Bensemicha prendra part, a-t-on également annoncé, au Panaf d'Alger (juillet). Le Fcntm de Aïn Témouchent, a annoncé un membre du commissariat du festival, envisage, lui aussi, «la création d'un musée de la marionnette». Détenteur de certaines poupées, il a lancé un appel en direction des troupes pour «l'acquisition de marionnettes», suggérant leur accompagnement avec «un historique». La troupe Eddik a déjà joué en Allemagne, en Hollande et en Espagne où elle avait échangé des œuvres avec la troupe Caratula de la ville d'Elche.