Assurance n Aucun cas de grippe A n'a été signalé en Algérie et le plan d'alerte mis en place est efficace pour éviter que le virus ne s'introduise dans notre pays, selon le Comité national de veille et de suivi. Un nouveau dispositif médical a été mis en place pour renforcer le contrôle sanitaire aux frontières à l'aéroport d'Alger Houari-Boumediene pour prévenir la grippe porcine. Les autorités se veulent rassurantes, au lendemain de l'annonce au Maroc de la présence d'un troisième cas de grippe A(H1N1) à Casablanca sur une fille de sept ans arrivée le 12 juin dernier du Canada. «L'Algérie a, vis-a-vis de ce risque d'introduction d'une grippe pandémique, déjà une expérience et un plan qui date de plusieurs années», a indiqué Smaïl Mesbah un membre de ce Comité. Invité ce lundi matin sur les ondes de la Chaîne III, il assure que «le dispositif mis en place s'adapte à l'évolution de la situation épidémiologique». D'ailleurs, dit-il, «l'Algérie a aussitôt pris acte le 11 juin dernier de la recommandation de l'OMS considérant que le virus de la grippe porcine a atteint la phase six». Une action qui s'est traduite par le renforcement des mesures de lutte contre ce virus, selon M. Mesbah. Il s'agit notamment de la gestion de l'arrivée de nos compatriotes venant de différentes régions du monde. Et ce en plus des trois types d'actions urgentes retenues pour nos frontières. Ces actions se résument à l'intensification de l'information et de la sensibilisation en direction de tous ceux qui arrivent des autres pays. L'objectif est d'abord d'informer tous ceux qui atterrissent sur le sol algérien en leur assurant les moyens de se protéger et d'être pris en charge en cas de symptôme. Outre l'information, les centres de contrôle sanitaires de nos frontières ont été renforcés par des effectifs qui devront assurer une permanence 24h sur 24h, apprend-on auprès de M. Mesbah. «Tous les moyens de protection ont été mis à leur disposition», assure-t-il avant d'indiquer que la campagne d'information dans les aéronefs et les bateaux sera bientôt effective. Pour le Comité national de veille et de suivi contre la grippe A (H1N1), ce n'est guère un retard. Le lancement de ce genre de campagne est plutôt «lié à l'évolution de la situation épidémiologique internationale», justifie-t-il. Un argument qui a du mal à passer devant le peu de présence remarquée de ce dispositif. Il est en effet presque invisible sur le terrain contrairement à ce qui a été fait dans d'autres pays. Une approche que conteste catégoriquement M. Mesbah qui explique «qu'à la différence des autres dispositifs mis en œuvre par d'autres pays, le nôtre est basé sur l'information certes, mais aussi sur une présence humaine qui se renforce de jour en jour». Celle-ci est à même de répondre, selon lui, «aux préoccupations du moment et orienter au mieux les patients pour être pris en charge immédiatement». Il tient à assurer, dans ce contexte, que les moyens de protection sont en quantité suffisante en matière de médicaments et de moyens de protection. «Nous disposons d'un stock de sécurité de six millions et demi de doses et des commandes supplémentaires ont été faites pour renforcer le stock déjà important des moyens de protection.» Pour le département de Saïd Barkat, d'une façon générale il n'y a pas lieu de s'alarmer puisque la période actuelle n'est pas propice à la propagation du virus.