Un dispositif destiné aux voyageurs a été mis en place pour détecter tout cas possible de grippe A. Le royaume chérifien a enregistré hier son deuxième cas de grippe porcine. En Algérie, sans verser dans l'alarmisme, l'inquiétude s'est amplifiée suite au déplacement du virus chez nos voisins de l'Ouest. Mais pas seulement. L'on s'inquiète aussi du nombre important de cas enregistrés en France. La grippe porcine est à nos frontières et la menace est très sérieuse. Le jeune Marocain de 29 ans, atteint par le virus, était dans le même avion que la jeune fille de 18 ans diagnostiquée, jeudi dernier, comme étant le premier cas au Maroc. Prévention oblige, le ministère de la Santé marocain avait contacté tous les passagers de cet avion pour s'assurer qu'ils ne présentaient pas de symptômes de la grippe porcine. C'est dans ce cadre que le jeune homme, qui revenait du Canada, a été détecté porteur du virus. Il est actuellement hospitalisé dans la région de Fès, ville située à 200 km à l'est de Rabat, pour un suivi médical de 8 à 10 jours. Face à ces évolutions, l'Algérie avait prévu lors de l'installation du comité ad hoc d'accentuer le dispositif de prévention, et ce, dans la perspective de la saison estivale. Contacté hier, le chargé de la communication au niveau du ministère de la Santé, Slim Belkacem, estime que le dispositif, mis en place au niveau des différents points d'entrée du territoire national, ports, aéroports et postes terrestres, a pour objectif notamment de retarder l'introduction du virus sur le territoire national, en détectant un éventuel cas de grippe porcine. Par contre, le dispositif de surveillance épidémiologique en vigueur vise à détecter de la manière la plus précoce tous les cas possibles de grippe porcine. Ce dispositif est destiné aux voyageurs en provenance de tous les pays. Selon notre interlocuteur, celui-ci est en phase de renforcement depuis jeudi dernier. « L'objectif est de veiller à intensifier la surveillance épidémiologique aussi bien pour nos concitoyens résidant à l'étranger et qui viennent passer leurs vacances en Algérie que pour les nationaux de retour après des vacances passées à l'étranger », a soutenu M. Belkacem affirme que l'Algérie n'impose aucune restriction pour le déplacement à l'international, mais prend en charge cet aspect, elle prendra également en charge tous ceux qui viennent dans le cadre du Festival panafricain. Des formations sont assurées en permanence au personnel médical, et ce, en fonction de l'évolution du virus. Pour éviter les déplacements des médecins vers Alger, des regroupements régionaux avec des vidéoconférences sont également au menu. Le ministère compte aussi mener une campagne de sensibilisation. Au département de Saïd Barkat, l'on affirme que l'Algérie sur le plan interne est plus au moins à l'abri, car le virus ne résiste pas à la chaleur, mais l'inquiétude s'installera lorsque le froid arrivera. Le ministère a décidé de maintenir le dispositif et de le renforcer jusqu'à l'automne où il faut complètement revoir sa stratégie en la matière, car le virus connaîtra probablement une mutation.