Au terme d'une saison sportive plutôt réussie, l'Olympique de Marseille a connu, hier, mercredi, l'une de ces crises de gouvernance dont il est coutumier avec le départ du président Pape Diouf pour cause de «divergences» avec l'actionnaire Robert Louis-Dreyfus (RLD). Le sort de Diouf, 57 ans, en poste depuis mai 2005, a été scellé lors d'une réunion à Zurich avec RLD, qui est résident suisse, et l'un de ses principaux conseillers juridiques, Xavier Boucobza. Il a été confirmé par un communiqué lapidaire de l'homme d'affaires sur le site du club : Diouf y est qualifié de «grand Président, qui a œuvré pour le bien» de l'OM, tant sur le plan sportif «en luttant pour le titre jusqu'à la dernière journée» qu'au plan financier où sa «gestion saine» a été saluée. «Malheureusement, les divergences apparues nous empêchent de poursuivre l'aventure», affirme RLD, avant d'annoncer la nomination d'un nouveau président «dans les prochains jours». Diouf n'était pas joignable dans la soirée, pas plus que les habituels conseillers de RLD, Boucobza ou son porte-parole Vincent Labrune.