«J'exige des résultats» Robert Louis-Dreyfus met les points sur les «i» dans un entretien accordé à L'Equipe. Le propriétaire de l'Olympique de Marseille laisse le soin à Pape Diouf, José Anigo et Erik Gerets de gouverner le navire marseillais, mais il leur demandera des comptes en fin de saison si les objectifs sportifs, mais aussi financiers, ne sont pas remplis. Outre l'ambition de terminer dans les deux premiers du championnat, le dirigeant souhaite que l'OM allège sa masse salariale. «J'avais demandé très clairement à partir du mois de mai dernier, et pendant les trois mois suivants, un dégraissage important de l'effectif», explique-t-il. «C'est dans l'intérêt du club et de l'équipe, mais ça n'a pas été fait.» Pour étayer ses propos, Robert Louis-Dreyfus fait remarquer que «la moyenne des salaires à l'OM est largement supérieure à celle des autres clubs». «120 000 euros contre 47 000 en moyenne en Ligue 1», regrette-t-il. C'est ce qui l'a notamment poussé à réclamer le départ de Djibril Cissé l'été dernier. «J'ai poussé pour son départ parce que c'était le plus gros salaire de l'effectif, 400 000 euros par mois, et qu'il n'était pas prévu dans l'équipe titulaire. C'est un luxe que l'OM ne peut pas se permettre. Je préfère investir ce salaire dans d'autres joueurs.» «RLD» dit avoir contacté cet hiver Chelsea pour Didier Drogba, l'Inter pour Adriano et le Bayern pour Lukas Podolski afin de renforcer l'équipe, mais aucune de ces pistes n'a abouti. «J'exige des résultats» Les transferts, c'est l'autre sujet qui «fâche» le patron du club phocéen. S'il reconnaît qu'il n'est pas «un actionnaire militant, mais plutôt quelqu'un qui suggère», Robert Louis-Dreyfus rappelle que les choix de recrutement opérés cet été ne correspondaient pas au siens. «Ils (Diouf-Anigo-Gerets) ont fait des choix de joueurs cet été. Moi, j'en avais proposé d'autres (Alex et Yoann Gourcuff). Je respecte leurs choix, mais il faut qu'il y ait des résultats. C'est une façon de leur rappeler qu'ils ont eu les moyens et les mains libres, mais que ce n'est pas tous les jours dimanche. Il faut faire un jour le bilan.» Comme un avertissement, il souligne déjà que les «deux derniers mois n'ont pas été conformes à (ses) attentes».