Le Ppmvsa, selon Hocine Ambès, est conçu également de manière à être en cohérence avec la loi sur la valorisation du littoral et des Zones d'expansion touristique (Zet). Tout en saluant la révision par le wali des Plans directeurs d'aménagement urbain (Pdau) de Tipasa et de Cherchell, le directeur de la culture explique que ce plan «remplacera, là où il s'applique, les Plans d'occupation des sols (POS) et s'intégrera aux Pdau aussi». Les objectifs de ce plan, selon lui, se résument dans la gestion des risques par l'entretien programmé. «Il faut être prévoyant et le plan va nous donner l'ensemble des risques encourus par les sites archéologiques.» Le plan vise aussi la préservation des vestiges par le lancement d'opérations adéquates comme mesures d'urgence. Le directeur a parlé de l'importance de la mise en valeur du vestige quel que soit le danger qu'il encourt «mais d'une manière lucide et sécurisée car le plan prévoit les cheminements et les parcours de visites tout en mettant les vestiges hors de toute dégradation anthropique». En outre, ce plan permettra de régler définitivement le statut du Mausolée royal de Tipasa, selon le directeur de la culture. A signaler aussi que le Ppmvsa a été réparti en 3 phases dont la 1re, qui concerne le diagnostic et les mesures d'urgences, a été récemment achevée. «Pour arriver à prévoir un plan de gestion des risques, le diagnostic a été réalisé sous forme d'un idéogramme de la notion de risques (les facteurs matériels, anthropiques, économiques…)», a-t-il souligné avant d'ajouter que «le facteur hydrologique est un facteur de risque élevé». La 1re phase du plan a permis aussi de constater, selon M. Ambès, qu'à l'intérieur de ces sites, il y a eu dégradation des vestiges qui est une réalité due à une altération anthropique (facteur humain) à travers différentes époques historiques et pas seulement à l'époque actuelle. «Toutes les civilisations qui se sont succédé dans la ville antique de Tipasa, depuis les Phéniciens, ont contribué à cette dégradation. Les romains, par exemple, ont construit sur des vestiges phéniciens», a-t-il indiqué. La 2e phase, quant à elle, concernera un relevé topographique des sites archéologiques point par point. Selon le directeur de la culture, il a également été procédé à la réalisation de la carte des autres nuisances envers les monuments grâce au Ppmvsa. Il y a, ainsi, l'altération de l'image (valeur paysagère) des vestiges, une végétation nocive qui couvre les vestiges et qui fait éclater les murs et les colonnes ainsi que les facteurs climatiques.