L'ancien chef de la CIA en Algérie, Andrew Warren, a été inculpé d'agression sexuelle concernant des faits survenus alors qu'il était en poste, a indiqué, hier mardi, le ministère de la Justice américain. Il est reproché à cet agent, 41 ans, d'avoir commis, dans sa résidence à Hydra, le 17 février 2008, une «agression sexuelle» contre une tierce personne, dont l'identité n'a pas été précisée, selon le même communiqué. Le ministère a souligné que le discernement de la victime était altéré au moment des faits pour une raison qui n'a pas été divulguée. Ces faits sont passibles de la prison à vie, a dit le ministère de la Justice. Les médias américains avaient indiqué, fin janvier, que deux femmes avaient témoigné sous serment avoir été droguées puis violées par cet agent de la CIA, converti à l'Islam. L'ambassade américaine à Alger avait ensuite indiqué que M. Warren était «rentré à Washington» et que le gouvernement américain examinait la situation. En réaction à ces agressions caractérisées, le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni, se voulait prudent. En marge d'une séance plénière de l'APN, le 31 janvier 2009, il a estimé qu'il fallait prendre en considération deux interrogations importantes. La première est que «Personne n'a déposé plainte» dans ce sens, a affirmé le ministre, intrigué. La deuxième interrogations est la suivante : «Est-ce qu'il s'agit là de quelqu'un qui aurait une maladie sexuelle, ou s'agit-il de quelqu'un qui a d'autres idées, qui cherche à faire du chantage à des fins non déterminées ?». Il a souligné, en outre, la nécessité d'attendre la fin de l'enquête ouverte par la justice américaine à cet effet.