Les participantes au 2e Festival national de la poésie féminine, clôturé vendredi à Constantine, ont recommandé de conférer une «dimension arabe» à cette manifestation culturelle. De talentueuses poétesses venues de plusieurs régions du pays, mais également de Syrie, de Palestine et de Tunisie se sont succédé, 5 jours durant, à la tribune du Théâtre régional de Constantine, chacune dans son style, gratifiant le public de poèmes dédiés, notamment, à la condition de la femme et à ses luttes, aux personnalités ayant marqué la culture dans le monde arabe, aux choses de la vie et à la beauté. Plaidant pour la «régularité et la pérennité» de cet événement qui donne une image valorisante à la culture constantinoise, Mme Mounira Saâda Khelkhal, commissaire du festival, a également appelé à la «concrétisation de la publication dédiée à la chahida Djamila Bouhired, réalisée par les poètes Ahmed Doughane et Amel Louati». La cérémonie de clôture de cette manifestation culturelle a été notamment marquée par des lectures poétiques de Hafida Mimi, Samira Bourakba, Chahrazed Benyoucef et Lamis Messaï. Trente-cinq poétesses ont été honorées en marge de la cérémonie de clôture de ce festival. Par ailleurs, les participants à la 1re Okadia de la poésie populaire à Saïda ont mis l'accent sur le nécessaire archivage de la poésie populaire au niveau de la région sud-ouest du pays. Les professeurs universitaires et poètes venus des wilayas de Saïda et de Tiaret ont souligné l'importance que revêt cette rencontre, ouverte jeudi, quant à la valorisation du rôle joué par ce genre d'expression orale dans la lutte contre la colonisation française. Le Dr Amer Lakhdar de l'université de Tiaret a indiqué que la récupération de ce patrimoine oral se veut une «contribution non négligeable dans la préservation de la mémoire collective du peuple algérien, notamment celle relatant les hauts faits de la résistance populaire, qui ont eu pour théâtre cette région».