Résumé de la 2e partie n Deux vraies blondes sont sauvagement assassinées à coups de couteau, l'une à Rome et l'autre dans le sud de l'Italie, et dans les deux cas on leur a coupé une mèche de cheveux... A Zakynthos, c'est la mobilisation générale. Heureusement, en cette période pascale où il y a de nombreux touristes, les effectifs de la police ont été augmentés. Ils sont dix, ce qui ne sera malgré tout pas suffisant pour explorer toute l'île. Des renforts sont demandés aux autorités, qui décident de l'envoi d'une vedette rapide et d'un hélicoptère. En attendant, une voiture avec un haut-parleur annonce la nouvelle et demande aux jeunes femmes blondes de ne pas se promener seules. Cette voiture, Domenico Bolognini la voit passer devant lui. Il est paisiblement attablé à la terrasse d'un café du port en train de boire un vermouth. Maintenant que son désir de meurtre est passé, il semble tout à fait calme. Mais il enrage encore contre cette idiote qui s'était fait décolorer les cheveux... Lorsqu'il entend la mise en garde des policiers, il prend immédiatement sa décision : pas question de rester là, cela devient trop dangereux. Il paie et se dirige rapidement vers la partie du port réservée aux bateaux de plaisance. Une embarcation de moyennes dimensions, battant pavillon italien, vient de finir sa manœuvre d'accostage. Le propriétaire est un homme d'une quarantaine d'années, qui mâchonne un gros cigare éteint. Domenico Bolognini s'adresse à lui — Je cherche un yacht, le «Yosepine». Vous ne l'auriez pas vu ? — Si. Nous l'avons croisé à Ithaque. Il allait vers Corfou. — Il faut absolument que je le retrouve. Vous allez me conduire. — Vous êtes fou ? Mais Domenico Bolognini a sauté dans le bateau d'un bond, a sorti son revolver et l'enfonce dans les côtes du propriétaire. — Mets en route discrètement. Je suis recherché et j'ai déjà tué plusieurs fois... Le patron ne peut faire autrement qu'obéir. Deux couples d'Italiens sur le pont ont tout vu. C'est dans un silence de mort que le petit bateau quitte Zakynthos, tandis que le haut-parleur lance toujours ses avertissements à l'attention des blondes. Sur l'île, les recherches ne donnant évidemment rien, on en déduit que le tueur a réussi à s'enfuir. La situation est jugée suffisamment grave par la police grecque pour qu'elle envoie en patrouille deux hélicoptères et deux vedettes en renfort. Car, entre-temps, le rapprochement a été fait avec les meurtres de Rome et de Brindisi. Un tueur fou de jeunes femmes blondes erre quelque part dans les îles Ioniennes. Il peut frapper n'importe où et il est extrêmement dangereux. Ordre est donné de l'abattre s'il résiste. C'est ainsi que, vers 6 heures du soir, un hélicoptère qui survole un bateau de plaisance italien aux environs de Corfou voit ses occupants lui faire des signes frénétiques. Il descend jusqu'à une dizaine de mètres, et le pilote alerte une vedette rapide qui ne tarde pas à rejoindre le yacht. Deux policiers montent à bord. Les plaisanciers sont un peu ivres. Plusieurs bouteilles de champagne vides traînent sur le pont. Le propriétaire vient à la rencontre des arrivants — Il est parti, alors on était en train de fêter cela ! — Vous êtes sûrs que c'était le tueur ? — Oh, oui ! Il nous a raconté ses meurtres pour nous terroriser. — Comment est-il parti ? — Avec le canot de secours à moteur. Il a dit qu'il préférait continuer seul. Il l'a fait mettre à l'eau. — Vous avez une idée de sa direction ? — Oui. Il veut retrouver le yacht «Yosepine». — Et ce yacht, vous savez où il se trouve ? — Normalement il devrait être à Corfou... (à suivre...)