Résumé de la 3e partie n Les passagers du bateau pris en otages puis libérés par le tueur, informent la police qu'il recherche le «Yosepine»... Les forces de police grecques convergent immédiatement vers l'île de Corfou, avec une priorité retrouver le «Yosepine» et le protéger. Celui-ci est effectivement à quai. C'est alors seulement qu'Amanda Poggio et Enzo Contini apprennent, horrifiés, la sanglante équipée de Domenico Bolognini lancé à leur poursuite. A la demande des policiers, ils acceptent de rester à quai. Une souricière va être mise en place, en espérant que le tueur se fera prendre en voulant assouvir sa vengeance. Ce n'est pourtant pas ce scénario qui va se dérouler. Domenico Bolognini est bien dans l'île. Mais, trop méfiant ou pris d'une autre impulsion, il s'est enfoncé à l'intérieur des terres. Il s'est posté près d'une petite route et là, il attend... Il laisse passer plusieurs voitures et lorsqu'il voit arriver un cabriolet, capote découverte, avec deux femmes à bord, il se précipite. Il s'agit de deux Françaises, mère et fille, aussi blondes l'une que l'autre. A cet endroit de la route, il est obligatoire de ralentir. Il en profite pour sauter dans le véhicule. Il sort son revolver et le pointe sur la mère, qui est au volant. — Avance ! Elle obéit, terrorisée. Il s'aplatit à l'arrière pour ne pas se montrer. Il tire les longs cheveux d'or de la fille, la collant à son siège. Elle a un cri : — Arrêtez, vous me faites mal ! Pour toute réponse, il se contente de ricaner... Est-ce parce qu'elle conduit dans un état second, est-ce parce qu'elle le fait exprès, toujours est-il que quelques minutes plus tard, au sortir d'un virage, la mère emboutit un autobus. Le choc est violent, le chauffeur sort et abreuve la conductrice d'injures. Domenico Bolognini sort alors à son tour, tire deux coups de feu dans sa direction sans l'atteindre, et disparaît... La police a de ses nouvelles quelques heures plus tard. Un couple de Grecs vient trouver les agents au poste de Corfou, qui est aussi la ville principale de l'île. Ils faisaient du nudisme dans une crique isolée où ils étaient arrivés avec leur Chris-Craft, lorsque le tueur a volé leur embarcation. Un bateau rapide, avec beaucoup d'essence à bord. A l'heure qu'il est, il est peut-être loin. Un nouvel avis de recherche est lancé en direction des autres îles Ioniennes et du continent, et, très vite hélas, on est renseigné sur la destination qu'a prise Domenico Bolognini il s'est rendu sur la côte où, le lendemain matin, aux environs de 9 heures, près d'Igoumemtsa, la ville grecque qui fait face à Corfou, on découvre le cadavre nu d'une jeune femme, tuée de multiples coups de couteau. C'était une blonde, une vraie blonde. Une mèche de ses cheveux a été coupée. Le Chris-Craft est retrouvé peu après, sur une petite plage déserte. Des effectifs de police sont envoyés sur place, avec des tireurs d'élite munis de gilets pare-balles et de fusils à lunette. Cette fois, l'arrestation n'est plus la priorité. On y procédera si c'est possible, mais ordre est donné avant tout, si toutefois il tire le premier, de l'abattre...Domenico Bolognini a gagné les hauteurs dominant la côte. En bas la mer, d'un bleu intense, fait un bruit régulier. La journée s'annonce magnifique. Il se sent à l'aise dans ce décor escarpé et aride. Lorsqu'il était parachutiste, il a fait beaucoup de manœuvres sur ce genre de terrain. Il est parfaitement conscient que l'étau se resserre autour de lui, mais il sait aussi qu'il sera très difficile d'avoir raison de lui. Il a renoncé à se rendre sur le «Yosepine». C'était trop dangereux, la police avait certainement tendu un piège... Serrant son revolver dans sa main droite et, dans sa main gauche,la poignée de cheveux de sa dernière victime, il avance avec prudence. Ce qu'il espère, ce qu'il désire avec fureur, c'est rencontrer une autre blonde. (à suivre...)