Résumé de la 1re partie n Sa femme l'ayant quitté pour son couturier, Domenico Bolognini casse tout chez lui et verse tout l'alcool dans son appartement... Les policiers explorent toutes les pièces, à la recherche d'un blessé ou même d'un cadavre, mais tout est vide. Après cette explosion de violence inouïe, Domenico Bolognini est parti. Pourquoi a-t-il fait cela ? Où est-il allé ? Personne ne peut le dire. Les policiers font un rapport sur cet événement étrange et quelque peu inquiétant. Ce n'est malheureusement qu'un début... Le surlendemain, qui se trouve être le dimanche des Rameaux, le locataire d'une HLM d'une banlieue de Rome voit une flaque de sang sous la porte de sa voisine de palier. La police est prévenue, entre encore une fois grâce aux clés du concierge, mais cette fois il y a quelqu'un à l'intérieur. La locataire des lieux, une jeune serveuse d'un restaurant de la capitale, gît nue sur le parquet. Elle a été assassinée, avec une incroyable sauvagerie, d'une trentaine de coups de couteau. Détail étrange : une poignée de ses cheveux blonds a été coupée à l'aide d'une paire de ciseaux, puis abandonnée près du corps. Le scénario du meurtre est facile à reconstituer la serveuse qui, sans être une prostituée, était de mœurs légères, est rentrée chez elle en compagnie d'un homme, qui l'a tuée peu après. A quoi ressemble-t-il ? Il est impossible de le dire car nul ne l'a vu entrer ni partir. Le surlendemain, à Brindisi, ville du sud de l'Italie d'où on embarque pour la Grèce, la femme de chambre d'un hôtel près du port ouvre avec son passe-partout le numéro 17 pour faire le ménage. Elle pousse un cri d'horreur. L'occupante, une jeune Allemande blonde comme les blés, est allongée en travers du lit, nue, la gorge ouverte, le visage, les bras et la poitrine tailladés. Une partie de ses cheveux a été coupée aux ciseaux. Cette fois, il y a des témoignages sur le meurtrier. Le portier et d'autres occupants de l'hôtel ont vu la touriste germanique rentrer à l'hôtel en compagnie d'un homme, qu'ils décrivent comme athlétique, très brun, de type italien. Personne ne l'a vu ressortir, et pour cause. Au-dessous de la chambre 17, située au premier étage, un massif de fleurs est tout écrasé l'assassin s'est enfui en sautant par la fenêtre... Quelques jours plus tard, le Vendredi saint, dans l'île de Zakynthos, la plus au sud des îles Ioniennes, une paysanne se rend au marché à dos d'âne. Elle passe dans une pinède, lorsqu'elle entend des cris. Elle fait avancer plus vite son animal et découvre une jeune femme nue attachée à un arbre. Ses cheveux sont d'un magnifique blond doré. Tandis que la paysanne la délivre et l'aide à se rhabiller, la jeune femme lui raconte en italien toute une histoire, dont elle ne comprend pas un mot. Elle l'installe sur son âne et l'emmène au poste de police du petit port de l'île. Là, l'Italienne raconte de nouveau son histoire aux policiers, qui, eux, comprennent sa langue. Une his-toire tout à fait étrange. Elle se promenait seule dans la pinède, lorsqu'elle a été abordée par un de ses compatriotes. Il était très brun, bien bâti, du genre séducteur viril. Il devait avoir la trentaine. Il a alors sorti un revolver et s'est jeté sur elle, lui arrachant ses vêtements et la mettant entièrement nue. Puis, il a sorti un couteau de sa poche et il s'est approché... La jeune femme tremble de tout son corps en continuant son récit. — Je n'oublierai jamais ses yeux. C'étaient ceux d'un fou. J'étais sûre que j'allais mourir. Mais il s'est arrêté tout à coup. — Pour quelle raison ? — Je ne sais pas. Il m'a regardée d'une drôle de manière, avec surprise et avec aussi une sorte de mépris. Il a rangé son couteau. Il a pris une corde qu'il avait dans sa poche. J'ai cru qu'il avait décidé de m'étrangler, mais non, il m'a attachée à un arbre et il est parti. — Il a dit quelque chose ? — Non, pas un mot. Je n'y comprends rien. — Il y a peut-être une explication. Pardonnez ma question, mademoiselle, mais est-ce que vous êtes une vraie blonde ? L'Italienne est visiblement choquée mais répond que non. Le policier hoche la tête. (à suivre...)